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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

DMLA

Les nutriments-clés pour garder bon pied… bon œil !

Dégénérescence maculaire liée à l’âge : voilà un nom de maladie bien long et bien compliqué ! Par commodité, on l’appelle donc par son « petit nom » : DMLA.

Sèche ou humide ?
On distingue en effet deux formes de DMLA :
– la forme sèche (80 à 90% des cas), incurable, mais d’évolution généralement lente ;
– forme humide, qui s’avère être la forme la plus agressive, mais pour laquelle il existe des traitements susceptibles de contenir la maladie : photocoagulation au laser, photothérapie dynamique, anti-VEGF.

À la découverte des nutriments-clés
L’étude faisant référence en matière de DMLA est l’étude AREDS (Age-Related Eye Disease Study), publiée en 2001. Les participants ont pris au long cours des doses supra-nutritionnelles d’antioxydants classiques, à savoir vitamine C, vitamine E, bêta-carotène et zinc. Au final, ce sont les participants déjà sérieusement touchés par la maladie qui ont tiré bénéfice de la prise du cocktail antioxydant (diminution de 25 % du risque d’évolution vers une DMLA grave).

En 2004, l’étude LAST a mis en lumière l’intérêt thérapeutique d’un bon apport en lutéine chez les patients atteints de DMLA (meilleure acuité visuelle, meilleure sensibilité aux contrastes…). La macula doit sa couleur jaune aux pigments antioxydants chargés de la protéger contre la lumière bleue et les rayons UV. Ces pigments sont des caroténoïdes, au premier rang desquels figure la lutéine, suivie de la zéaxanthine. Les concentrations de lutéine et de zéaxanthine dans les yeux des personnes atteintes de DMLA sont inférieures de plus de 30 % par rapport à celles observées chez les personnes âgées possédant encore une vision normale. Les légumes à feuilles vertes (épinards, choux, brocolis, salades…) constituent d’excellentes sources de lutéine et zéaxanthine.

Toujours en 2004, une autre étude a montré l’existence d’un lien entre apports alimentaires en oméga-3 et DMLA. En clair, plus le régime alimentaire est riche en oméga-3, moins on est susceptible de développer une DMLA. Les meilleures sources alimentaires d’oméga-3 sont les poissons gras, les noix et les huiles végétales de colza, noix et lin. À noter que dans l’étude AREDS2, démarrée en 2006, la formule précédemment employée a été complétée, incluant désormais oméga-3, lutéine et zéaxanthine.

Pour en revenir aux oméga-3, sachez qu’ils protègent la rétine grâce à leur action anti-inflammatoire et anti-angiogénique. Diable, que peut bien signifier ce terme barbare d’anti-angiogénique ? En deux mots, cela veut dire que les oméga-3 sont capables d’empêcher la prolifération des minuscules vaisseaux sanguins à laquelle on assiste dans la forme la plus agressive de DMLA (forme humide). Les oméga-3 partagent cette propriété avec d’autres anti-angiogéniques naturels tels que le thé vert, le curcuma, le gingembre et la vitamine D.

À propos de vitamine D, un lien entre déficience en vitamine D et DMLA a été mis en évidence pour la toute première fois en 2007. Récemment, des chercheurs ont prouvé que l’administration de vitamine D à des souris âgées suffisait pour diminuer les dépôts amyloïdes et enrayer les processus inflammatoires à l’œuvre dans la rétine. Résultat : une amélioration significative de la vision des souris.

Enfin, Janos Feher et ses collègues hongrois ont montré qu’une formule associant oméga-3, coenzyme Q10 et acétyl-L-carnitine donnait de bons résultats sur la DMLA légère (diminution des dépôts amyloïdes, meilleure acuité visuelle…).

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