Dosage de vitamine D
Je suis supplémentée depuis 4 ans, après dosage, entre l’automne et l’été, en vitamine D (dosage régulier de vitamine D2 et D3) sans que le taux n’évolue vraiment (environ 36 ng/ml). Le médecin me parle des travaux du Dr (?) Marshall et me fait doser la vitamine D – 1,25 qui apparaît avec un fort surdosage dans mon cas (433 pmol/l au lieu de 168 pmol/l). Ne devrait-on pas alerter toutes les personnes en carence ? Que dois-je en penser ? Avec tous mes remerciements… »
Édith C. de la Haute-Vienne
La réponse de Didier Le Bail
Il existe un consensus général sur le fait que le statut en vitamine D doit être évalué par la mesure de la 25OHD et non par celle de la 1,25(OH)2D. Voici un commentaire très clair à ce sujet du Pr Jean-Claude Souberbielle, de l’Hôpital Necker-Enfants Malades, grand spécialiste français de la vitamine D :
“Dans une insuffisance en vitamine D, la 1,25(OH)2D pourra être normale, élevée ou basse. La mesure de la 1,25(OH)2D n’est donc pas appropriée pour évaluer le statut vitaminique D. C’est la 25OHD, représentant le stock de vitamine D de l’organisme, qui doit être dosée pour savoir si un patient a une insuffisance ou non en vitamine D.”
> 36 ng/ml représente un taux convenable qui peut certes être encore amélioré.
> Il faut toujours avoir à l’esprit la très grande variabilité individuelle de l’augmentation du taux sérique en réponse à une dose donnée de vitamine D.
> Plusieurs facteurs peuvent entraver l’augmentation escomptée de la 25OHD : une mauvaise absorption intestinale, une mauvaise conversion hépatique, une carence en magnésium.
> Attention aussi au possible effet yo-yo sur le taux sérique de la prise espacée de doses massives de vitamine D.
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