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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le bon déroulement d’une consultation ostéopathique

L’ostéopathie a le vent en poupe. Médecins, ostéopathes, kinésithérapeutes, chiropracteurs et autres étiopathes… Nombreux sont les praticiens, diplômés ou non, qui « manipulent » pour soulager des douleurs diverses et variées. Gros plan sur le déroulement d’une consultation ostéopathique.

« C’est un très bon ostéopathe, car il m’a remis une vertèbre en place et depuis, je n’ai plus mal ! » Des propos de patients qui font le fameux bouche-à-oreille et la réputation des « ostéos ». Pour autant, si l’évaluation de la qualité d’un ostéopathe prend bien entendu en compte le résultat de la manœuvre ostéopathique, autrement dit le soulagement ou non de la douleur (le motif de consultation le plus fréquent), il est un autre aspect de l’évaluation, tout aussi essentiel, celui de la consultation « pré-manipulative » qui permet de diagnostiquer la pathologie, d’envisager la technique de manipulation et, surtout, d’en lister les contre-indications. Il ne s’agit donc pas simplement de « faire craquer » une vertèbre pour soulager le patient, mais surtout de savoir si la pathologie en cause le justifie et si l’acte ne risque pas de déboucher sur un accident neurologique (hémiplégie, pathologie vasculaire, tassement vertébral…), comme c’est malheureusement le cas parfois.

Bien interroger son patient…

La consultation d’ostéopathie réclame presque toujours du temps (près d’une heure pour une première consultation), justifiant son coût. Le praticien doit tout d’abord interroger son patient de façon presque policière et ce, bien avant tout acte de manipulation, en s’attachant aux caractéristiques de la douleur (apparition, circonstances, trajet, horaires, traitements et examens complémentaires prescrits, etc.), mais aussi aux antécédents personnels ou familiaux du patient (existence de maladie rhumatologique dans la famille ?), à sa profession (source de troubles musculo-squelettiques ?). En définitive, il s’agit dans un premier temps de dresser un « état des lieux » du patient.

… Avant de l’observer

S’il est une discipline médicale où l’examen clinique est capital et dicte en grande partie le traitement, c’est bien l’ostéopathie. C’est en effet grâce à un examen clinique complet, de la tête aux pieds, que le praticien peut diagnostiquer l’origine de la douleur ou du problème. Tout commence par l’inspection du patient et notamment l’étude de sa posture, debout, de sa marche (boiterie, usure des chaussures, etc.), de la mobilité des articulations à l’aide de tests ou encore de l’horizontalité de son regard, autant de paramètres riches d’informations pour le praticien. À ce stade, l’ostéopathe se contente de l’analyse visuelle.

La palpation, pour écouter le corps…

Si vous ne supportez pas le contact physique ou d’être en sous-vêtements devant un (presque) inconnu, inutile de consulter un ostéopathe ! En effet, c’est essentiellement grâce au toucher que l’ostéopathe établit un diagnostic. Palpation des vertèbres, des muscles, des articulations, mise en évidence d’une cellulalgie (peau douloureuse) par la manœuvre du palper-rouler, mobilisation des articulations à l’aide de tests ostéopathiques bien codifiés, recherche des blocages, tensions et contractures… autant de passages obligés pour l’ostéopathe qui exerce son art.

… et enfin l’acte de manipulation

Ce n’est qu’après ces trois étapes indispensables que le praticien peut envisager l’acte thérapeutique, en l’absence de contre-indication (fracture, maladie rhumatologique en poussée, déchirure musculaire, entorse cervicale, luxation, tumeur, infection ostéo-articulaire…). En cas de doute et s’il a le droit de prescription, rien ne l’empêche de demander un examen complémentaire (radiographie, IRM, scanner, analyse de sang…). Tout manquement, involontaire (oubli) ou non (négligence), dans le déroulement de la consultation expose au mieux à l’absence de bénéfice après manipulation, à l’exacerbation des douleurs ou au pire, à un accident manipulatif qui peut être gravissime. Enfin, le suivi est essentiel en matière d’ostéopathie et une deuxième consultation est souvent nécessaire pour conforter le soulagement si besoin.

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