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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Travailler beaucoup, vivre moins : Non !

Travailler moins, vivre plus : Oui

J’écoute à la radio la fameuse chanson de Pink Martini… « Je ne veux pas travailler… Je ne veux pas travailler… ».

Je me prépare à partir au travail et je chante cette chanson

Je me rallonge sur mon lit, je m’étire, j’ouvre la fenêtre, je regarde le ciel, il est bleu, plus qu’hier.
Je ne suis pas paresseuse (j’aurais pu l’être, je n’ai rien contre) ; c’est en travaillant que j’apprends de nouvelles choses, que je rencontre de nouvelles personnes. J’aime bien contribuer aux tâches collectives, j’adore créer, je ne vois pas le temps passer. Quand nous chantons cette chanson de Pink Martini, ce n’est pas au travail en tant que tel que nous nous opposons. Notre problème, c’est l’emploi, car c’est souvent un travail sous contrainte. Le travail et la contrainte ne font pas bon ménage : le plaisir, la création, la réflexion, le partage, la joie partent en courant.

La lucidité

D’accord, je sais, il faut gagner des sous. Pour manger, pour vivre, le petit potager dans notre jardin ne suffit pas. Mais ce travail sous contrainte prend parfois trop de place, il domine notre vie. Nous n’avons plus le temps d’écouter la vie, de regarder longtemps les nuages qui voyagent, de faire des folies, de faire de longues balades, de nous occuper de notre corps. La plupart des gens autour de moi se plaignent, personne ne souhaite travailler comme ça. Comment créer un bel avenir avec une population qui n’a pas le temps de vivre. Et je ne parle pas des chômeurs qui n’ont pas de sous et qui passent beaucoup de temps à chercher du travail. Pourtant, la solution n’est pas difficile : il faudrait réduire le temps de travail !

Pas des feignants

Nous ne sommes donc pas, comme on l’entend parfois, les plus paresseux d’Europe, car actuellement le temps de travail en France se situe dans la moyenne européenne. Aujourd’hui, le taux de chômage en France est de 10 %, la précarité et la misère explosent. Par ailleurs, les progrès techniques, la robotisation, l’automatisation et la numérisation s’accompagnent, pour les entreprises, de gains de productivité mais, rapidement, des pertes importantes d’emplois sont encore à craindre. Mais au lieu de réfléchir sur la question du partage du travail, les mesures, d’inspiration libérale, approuvées par le patronat (lois Sapin, Rebsamen, Macron ou El Khomri), marquent la tendance à revoir le temps de travail à la hausse et à renforcer la précarité du travail.
Contre cette politique inhumaine, je rejoins le collectif qui demande le passage du temps de travail à 32 heures ou quatre jours par semaine. Pas uniquement pour le partage du travail. C’est aussi pour moi. Pour augmenter ma durée de vie. Elle est déjà trop courte et mérite que j’y fasse attention.

Pour trouver le collectif, tapez, dans votre moteur de recherche : « Alternatives économiques temps de travail ».

Maintenant, je chante un autre refrain : « Je veux travailler moins… et mieux ». Ça fait plus rock et plus rythmé.

C’est au moment où ce numéro part pour l’imprimerie que j’apprends le décès de mon amie Mylène. Je vous l’avais présentée dans un précédent numéro et certaines d’entre vous étaient en contact avec elle. Elle me manque déjà.
Au revoir chère Mylène, nous continuerons à penser à toi et à parler de toi…

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