De la viande avec modération

Un livre pour composer son menu de Noël en accord avec Claude Lévi-Strauss : « Un aliment doit être bon à penser ». Avec l’hiver, entre les raclettes et les fêtes, la saison est rude pour les végétariens. Les Français sont de gros consommateurs de viande avec une moyenne annuelle de près de 89 kg par personne en 2011, contre une moyenne mondiale de 42 kg. Les restaurants servent de vitrines à cette tradition où la viande fait l’honneur des plats, laissant les légumes qui l’accompagnent en « garniture » proposée le plus souvent entre parenthèses.
« On n’impose pas une conception de la vie, on la propose » écrit le Docteur Lecerf, nutritionniste, qui synthétise ici toutes les problématiques globales (éthiques, écologiques, sanitaires, économiques et sociales) liées à la consommation de viande pour amener à repenser le bifteck dans nos assiettes.

Dix millions de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année en France, tel est le vrai scandale de l’industrialisation. Aucun aliment n’est indispensable. L’excès de viande (au-delà de 100 g/jour) augmente les risques d’obésité, de diabète, de maladies cardio-vasculaires, d’hypertension artérielle ou de cancers. Mais les viandes apportent aussi des éléments (protéines, fer, zinc, et vitamines) dont le corps a besoin et que les végétariens et surtout les végétaliens doivent trouver ailleurs. Un livre idéal pour faire le point, un livre de tolérance surtout, pour amener à réfléchir sur des pratiques raisonnées, plus diversifiées en termes d’aliments et de cuissons, avec moins de viande et des produits plus chers, issus des filières respectueuses de l’environnement. Du vegan au carnivore, le repas doit rester un moment convivial pour se réunir, où chacun trouve sa place en matière de goût et de choix.

• La viande, Un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout ? Dr Jean-Michel Lecerf. Éditions Buchet-Chastel – 128 pages – 13 x 20,5 cm – 12 €

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