communauteSans
Communauté
boutiqueSans
Boutique
Image décorative. En cliquant dessus, on découvre les différents abonnements proposés par Rebelle-Santé
S’ABONNER

La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Pour tout savoir sur les cochenilles

Vous vous demandez pourquoi vos végétaux dépérissent ? Les cochenilles s’y sont peut-être installées… Tous les jardiniers les redoutent. La prévention est difficile, mais possible,
et des solutions bio existent pour s’en débarrasser !

Si votre plante s’affaiblit, que son feuillage se déforme, jaunit et tombe, elle est peut-être attaquée par les cochenilles. Certains signes ne trompent pas : des gouttelettes collantes sur les feuilles, des taches brunâtres, des amas blanchâtres ou plus foncés…

Les cochenilles peuvent faire beaucoup de dégâts :
> Elles détournent la sève dont elles se nourrissent.
> Certaines d’entre elles ont une salive toxique qui empoisonne la plante.
> Elles peuvent transmettre des virus.
> Elles peuvent “piquer” et tacher les végétaux et leurs fruits.
> Leur miellat épais obstrue les stomates des feuilles (les stomates régulent les échanges gazeux entre l’atmosphère et la plante), entraînant une diminution de la photosynthèse.
> Le miellat constitue aussi un lieu très favorable au développement de champignons.
> Les cochenilles peuvent aussi coloniser les racines, une hypothèse à laquelle penser lorsqu’une plante dépérit (en général, les racines ont commencé à pourrir).

QUI SONT-ELLES ?
Les cochenilles sont de curieux insectes présents sous tous les climats et toutes les latitudes. Vous trouverez donc des cochenilles “de chez nous” dans la nature, dans votre jardin, et des cochenilles “tropicales” sur les plantes d’intérieur ou de serre. Ce sont des hémiptères (comme les pucerons, les psylles et les aleurodes) et l’amas de leurs sécrétions peut ressembler à des graines, des moules, des lichens, des filaments et être farineux…
Un record français : nous détenons le plus grand nombre d’espèces identifiées à ce jour en Europe occidentale : 385 et 13 des 24 familles décrites dans le monde !

LA COCHENILLE FARINEUSE
Elle se rencontre surtout sur les plantes d’intérieur ou de serre et sur quelques plantes annuelles comme le pélargonium. Les femelles, de forme ovale, blanches, présentent des filaments blancs qui permettent de différencier les espèces. Certaines sont fécondées et pondent quelques centaines d’œufs dans un amas cotonneux blanc, puis se dessèchent et meurent. Les larves et les femelles non fécondées se nourrissent alors de la sève des plantes tout au long de la belle saison. Ces cochenilles apprécient la chaleur (25-30 °C) et l’humidité (60-70 %).

LA COCHENILLE À CARAPACE
Les femelles sont protégées par une coque cireuse brune, noire ou grise, de forme variable. Les larves, de la même couleur, sont plus aplaties. Dans cette famille de cochenilles, la plus connue est la pulvinaire qui, lorsqu’elle pond, développe un amas blanchâtre facile à observer.
Il n’y a qu’une seule génération par an : les adultes apparaissent en mars-avril, la ponte a lieu en mai et l’éclosion en juin-juillet. Les larves muent plusieurs fois et migrent des feuilles vers les rameaux pour passer l’hiver.

LA COCHENILLE À BOUCLIER
Elle a une coque de forme et de couleur variables (blanchâtre, brun foncé, brun rougeâtre) et il n’y ni mâles, ni production de miellat. Notons, pour les amateurs d’olivier et d’agrumes, que la cochenille noire fait partie de cette famille.

QUELLES COCHENILLES SUR QUELLE PLANTES ?
La liste des hôtes potentiels de cochenilles est très longue, voici quelques exemples pour vous guider dans votre surveillance :
> Cochenille à carapace pulvinaire (amas blancs) : hortensia, fusain, camélia, érables, marronniers, magnolia, tilleul, cornouiller, orme, vigne, figuier…
> Cochenille farineuse, très présente sur les plantes de serre : sauge, succulente, cactées, fuchsias, clivia, cycas, amaryllis, abutilon…
> Cochenille à bouclier : pommier, poirier, noyer, laurier rose, rosiers, cactées…
> Cochenille à bouclier noir : olivier, agrumes, figuier, abricotier…
Observez régulièrement vos plantes pour intervenir au plus tôt en cas d’infestation. L’intervention précoce peut se limiter à couper et brûler la feuille ou la tige atteinte et à isoler la plante concernée. La connaissance de la biologie des cochenilles est importante pour la stratégie de lutte.

COMMENT SE DÉBARASSER DES COCHENILLES
D’un point de vue général :
=> Si l’espèce comporte des mâles qui volent (cochenilles farineuses, cochenilles à carapace), il est possible d’utiliser des pièges à glu ou des pièges à phéromones.
=> Les femelles maintiennent leur humidité grâce à leur cuticule. Des essais faits avec une solution d’huile concentrée en sels de potassium (bien plus que dans le savon noir) montrent que la carapace se délite.
=> Les larves, mobiles et non protégées, sont sensibles aux solutions :
– savon noir + alcool ménager + huile
– ou savon noir + décoction de nicotine + huile
=> Les adultes qui n’ont pas de protection, c’est le cas des cochenilles farineuses, sont sensibles aux pulvérisations :
– huile blanche
– solution de savon noir + alcool ménager et huile de colza
– ou solution de savon noir + huile + décoction de nicotine
Il en va de même pour les pontes qui sont abritées sous un amas de filaments blancs.
=> Si les racines sont potentiellement atteintes, immergez le pot pendant 24 h dans une solution de savon noir + alcool + huile ; répétez l’opération tous les 4-5 jours pendant plusieurs semaines. Faites de même avec la plante entière, si elle supporte l’immersion.
=> La suppression des branches en hiver et leur brûlage réduit considérablement les populations de cochenilles pulvinaires.
=> La cochenille à virgule du pommier (à bouclier) pond en automne et meurt en laissant sa carapace pour abriter la ponte pendant l’hiver : à ce moment-là, un brossage des rameaux est efficace.

Pour lire la suite

Déjà abonné·e, connectez-vous !

Magazine

À lire aussi

Inscrivez-vous à
Pour ne rien rater
Notre lettre info
1 à 2 envois par mois