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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

L’entorse de la cheville en 10 questions

Il suffit de faire du sport ou tout simplement de descendre un escalier ou un trottoir… Les raisons de se tordre une cheville ne manquent pas au quotidien.

Une entorse de la cheville, c’est quoi exactement ?

L’entorse de cheville, appelée improprement “foulure”, correspond à un mouvement violent, brutal et excessif, pendant lequel le pied tourne vers l’intérieur, qui distend le ligament externe. Beaucoup plus rarement, le pied tourne à l’extérieur.

Pourquoi se tord-on si facilement la cheville ?

Parce que la cheville, soumise au poids du corps et aux sollicitations permanentes, est l’articulation la plus fragile de l’organisme. Une fragilité liée à l’anatomie particulière de cette articulation, avec le tibia à l’intérieur (malléole interne) et le péroné à l’extérieur (malléole externe). L’articulation est maintenue par deux ligaments latéraux, externe et interne, vulnérables, ainsi que par des muscles et des tendons.

À quoi correspond le gonflement rapide ?

À un saignement, tout simplement. Ce gonflement, semblable à un “œuf de pigeon”, correspond à une déchirure du ligament et/ou de l’artère qui le vascularise (artère péronière antérieure). Par la suite, un œdème s’ajoute au saignement.

Est-ce grave  ?

Non, mais s’il est insuffisamment traité, ce saignement va s’opposer à la cicatrisation rapide du ligament. Quant au craquement et à la douleur lors de la torsion, ce ne sont pas obligatoirement des symptômes de gravité. Dans la majorité des cas, les torsions de cheville sont bénignes : pas d’œuf de pigeon, reprise immédiate de la marche ou de la course.

Quand est-ce grave, alors ?

La sévérité d’une entorse repose sur deux symptômes majeurs :
> impossibilité de faire quelques pas dans les minutes qui suivent la torsion de cheville (impotence fonctionnelle à la marche)
> palpation douloureuse de l’arrière de la malléole externe.

Faut-il faire systématiquement des radios ?

Non, sauf lorsque les critères de sévérité sont réunis, le but des radiographies étant de dépister un bâillement articulaire important et/ou une fracture de la malléole externe ou du pied (5e métatarse). Les entorses légères ne requièrent donc pas de radiographie.

Comment traiter une entorse de cheville sévère ?

Le traitement vise à calmer les douleurs (antalgiques), mais aussi et surtout à éviter une récidive ultérieure.
4 mesures, immédiates, sont indispensables :
=> repos (cannes anglaises pour soulager la cheville)
=> pose de bandage compressif pour limiter le saignement
=> refroidissement de la cheville avec des glaçons, par exemple, en cas d’œuf de pigeon ou d’œdème
=> surélévation de la cheville (pour limiter l’œdème).
Après les premiers jours, il faut ensuite stabiliser la cheville (chevillière élastique, strapping, attelle préfabriquée, résine, plâtre…). La prescription d’anticoagulants peut être nécessaire.

Et les anti-inflammatoires ?

Leur utilisation est encore discutée : il n’existe pas de preuve indiscutable d’un intérêt en cas d’œdème. Certains y voient même un risque, car l’inflammation (cheville rouge et chaude) est mise en route pour résorber le sang.

Faut-il revoir le médecin ?

Oui, une semaine après, car il n’est pas toujours facile d’examiner la cheville dans les minutes ou jours qui suivent l’entorse du fait des douleurs et de l’œdème.

La rééducation est-elle indispensable ?

Oui, toujours, pour éviter les récidives, que l’entorse soit modérée ou grave.

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