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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Surpoids, obésité

La stratégie à suivre quand l’hormone de la minceur fait de la résistance

Certaines hormones influencent votre comportement alimentaire et partant de là, l’évolution de votre poids corporel. C’est le cas de la leptine, hormone de la satiété, qui indique à votre cerveau que vous avez suffisamment mangé. Si vous êtes de plus en plus enrobé(e) et que vous continuez malgré tout à manger en trop grandes quantités, sans doute avez-vous déjà développé une « résistance » à la leptine qu’il convient de combattre sans plus attendre !

Situé au centre du cerveau, l’hypothalamus régule l’appétit et le jeu hormonal qui l’accompagne. Un jeu dans lequel deux hormones tiennent une place prépondérante : la ghréline et la leptine. La ghréline est l’hormone de la faim car elle stimule l’appétit quand l’estomac crie famine. En revanche, c’est la leptine qui instille en nous le sentiment de satiété.

En plus de supprimer l’appétit, la leptine stimule la dégradation des graisses, favorisant par conséquent la perte de poids. D’où son surnom d’hormone de la minceur. D’ailleurs, le terme leptine vient du grec leptos, qui signifie « minceur » !

Le phénomène de résistance à la leptine

Chez les personnes obèses, on observe une dérégulation de l’appétit. Elles ont tendance à manger plus que de raison alors que leur taux sanguin de leptine reste bizarrement élevé !
Un tel taux devrait faire disparaître leur besoin de manger et de grignoter sans arrêt et pourtant, il n’en est rien, bien au contraire !

Bref, il s’est développé un phénomène de « résistance » à la leptine que l’on explique principalement de deux manières :

1. Problème de transport de la leptine dans le cerveau à travers la barrière hémato-encéphalique (1) ;

2. Problème de réception des informations dans l’hypothalamus en raison de l’inflammation chronique qui s’est développée dans cette zone du cerveau.

Chez les personnes obèses, on a mesuré que le taux sanguin de leptine était supérieur d’environ 50 % à celui des personnes non obèses. Une manière, pour leur organisme, de compenser le phénomène de résistance à la leptine.
Comme l’hypothalamus peine à recevoir correctement les signaux adressés par la leptine, il réagit comme si les réserves de graisse de l’organisme étaient insuffisantes et qu’il fallait donc y remédier. Résultat : la résistance à la leptine conduit à une augmentation de l’appétit et du stockage des graisses se vérifiant par l’augmentation du tour de taille !

Pour savoir si vous êtes concerné(e) par ce délicat problème de résistance à la leptine, je vous invite à tourner la page et à répondre au questionnaire.

Évaluation du risque de résistance à la leptine (2)
Votre problème de poids se voit surtout à votre tour de tailleOui = 1 pt
Votre problème est de stabiliser votre perte de poidsOui = 1 pt
Vous ne perdez pas de poids, malgré une activité physique régulièreOui = 1 pt
Vous grignotez des aliments « doudous »Oui = 1 pt
Vous jugez que votre sommeil est mauvaisOui = 2 pts
Vous jugez que votre sommeil est moyenOui = 1 pt
Vous prenez au moins un médicament tous les jours contre l’hypertension artérielleOui = 1 pt
Vous êtes diabétique ou prédiabétiqueOui = 1 pt
Votre taux de triglycérides est supérieur à 1,50 g/LOui = 1 pt
Votre « bon » cholestérol (HDL-C) est inférieur à 0,40 g/LOui = 1 pt
 Total du nombre de points 
Interprétation :
Entre 0 et 3 points : risque faible
Entre 3 et 7 points : risque réel
Entre 7 et 10 points : risque très élevé
 

Six conseils pour diminuer sa résistance à la leptine

1. Je respecte mon horloge biologique et donc le cycle veille/sommeil
2. Je fais du froid un allié
3. J’apprends à mieux gérer mon stress
4. J’augmente mon niveau d’activité physique
5. J’améliore mon sommeil
6. J’améliore mon alimentation

La nutri-stratégie à mettre en œuvre

Alimentation

En vue d’obtenir des résultats appréciables sur la durée, n’hésitez pas à combiner régime IG ET jeûnes courts. Cela permet d’assurer un meilleur contrôle du taux d’insuline (3).

Illustration de la pertinence de cette approche avec le témoignage de Juliette H., publié dans un ouvrage récent du Dr Jason Fung (4) :

« Je suis un régime pauvre en glucides et riche en protéines depuis 2011 et, dans un premier temps, j’ai perdu 27,2 kg. J’ai pourtant été déçue de constater que je reprenais progressivement les kilos perdus alors que je suivais scrupuleusement mon régime ! J’ai commencé à introduire des jeûnes intermittents de 24 heures et mon poids est redescendu (10,4 kg perdus en moins de 3 mois !). J’ai l’impression d’avoir trouvé la pièce manquante du puzzle qu’est la perte de poids et de contrôler de nouveau ma santé. »

Supplémentation

L’ingrédient naturel le plus recommandé est la curcumine. De leur côté, la berbérine et la L-carnitine conviendront plus particulièrement aux personnes en surpoids ou obèses déjà prédiabétiques ou diabétiques. Le ginseng et ses ginsénosides pourraient également se révéler bénéfiques, si ce n’est que les effets positifs observés chez l’animal n’ont pas encore été confirmés chez l’Homme.

Dosages conseillés

Curcumine : en fonction de la forme utilisée (suivre les conseils du fabricant).
Berbérine : 1000 mg par jour.
L-carnitine sous forme tartrate : 2000 à 3000 mg par jour.

Notes :

(1) Un problème semble-t-il accentué par des taux de triglycérides trop élevés…
(2) D’après le questionnaire des Drs Michel Brack et Arnaud Cocaul.
(3) Un taux élevé d’insuline empêche le corps de brûler les graisses. Chez les individus plutôt minces, la leptine limite la sécrétion d’insuline dans le pancréas. En revanche, chez les individus très enrobés, le phénomène de résistance à la leptine empêche ce contrôle, d’où une sécrétion excessive d’insuline et donc un déstockage impossible de la graisse accumulée au fil du temps.
(4) Le guide complet du jeûne (Thierry Souccar Éditions, 2017).
Je vous recommande un petit ouvrage se présentant sous la forme d’un carnet de suivi : Mon carnet brûle-graisses de Solange Fleurus (Éditions Contre-Dires, 2018). Il vous aidera à mieux intégrer vos nouvelles habitudes alimentaires durant les 3 premiers mois de mise en œuvre du régime IG et vous donnera de nombreuses idées de recettes à IG bas.

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