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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

La noyade

Un accident si facilement évitable

Mer, lacs et rivières bien sûr, mais aussi piscines de camping ou privées, plongée… autant de situations pour lesquelles la noyade demeure un danger permanent.
Pour autant, quelques précautions de base permettent de nager en toute sécurité.

L‘été est la période à risque de noyades, qu’il s’agisse du littoral ou des endroits privés (piscines de jardin), avec des chiffres en progression chaque année. Heureusement, noyade ne signifie pas nécessairement décès. Ainsi, en 2018, 1800 personnes se sont noyées, pour près de 200 décès. Même s’ils sont en première ligne, ce ne sont pas les enfants de moins de 5 ans qui sont les plus touchés par les décès (20 décès), mais les personnes de plus de 45 ans (48) et surtout les plus de 65 ans (58). Les causes sont multiples, de l’absence de surveillance d’un enfant, jusqu’aux malaises, infarctus, crampes, traumatismes crâniens et fatigue.

Blocage inspiratoire

Dans la plupart des cas, l’entrée de l’eau dans la bouche et dans le nez entraîne un réflexe de blocage respiratoire. Mais si l’immersion dure, une inspiration réflexe peut survenir et favoriser l’irruption d’eau dans les poumons, provoquant la survenue rapide d’un œdème pulmonaire. Le noyé est dit « bleu ». Mais dans 15 % des cas toutefois, le larynx se bloque définitivement et le sujet ne peut plus inspirer. L’eau ne pénètre pas dans les poumons. On parle alors de noyé « blanc ».

Aquastress

On décrit 5 stades selon l’importance des signes respiratoires. Le stade 1, bénin et le plus fréquent, correspond à l’aquastress où il n’y a pas d’inhalation d’eau et donc pas de trouble respiratoire, mais une grande anxiété. Le stade 5 correspond à la mort apparente. Tous les intermédiaires sont possibles.

De l’éducation des enfants…

L’éducation des enfants est essentielle. Il faut leur apprendre les dangers de l’eau, sans les rendre phobiques, et leur offrir des séan­ces de natation. Côté prévention, équipez-les d’un gilet de flottaison ou de brassards et prévoyez un matériel de sauvetage à proximité (perche, bouée…), surveillez-les en permanence, protégez les accès des piscines privées (portillon, barrière, alarmes sonores d’intrusion…).

… à celle des adultes

Respecter les interdictions de baignade est indispensable. L’adulte doit savoir nager, être en bonne condition physique, ne pas présenter de contre-indications (pathologie cardiaque, épilepsie…) et ne pas trop s’éloigner du bord, car la fatigue liée à la lutte contre le courant est l’ennemi du nageur. En plongée, il ne faut pas être seul. Pensez à la formation aux premiers secours afin d’apprendre les gestes qui sauvent, de la mise en position latérale de sécurité (PLS), au massage cardiaque jusqu’au bouche-à-bouche.

Hydrocution

Hantise des parents des enfants trop pressés d’aller se baigner après le repas, l’hydrocution correspond au choc thermique lié à l’immersion rapide d’un corps chaud dans une eau froide. En pratique, il faut éviter de se baigner dans une eau froide après un repas copieux (moins de 3 heures après) ou trop alcoolisé, et surtout après un bain de soleil intensif et prolongé, sans s’être accoutumé à l’eau fraîche progressivement et pendant plusieurs minutes en insistant sur la nuque. Sortez sans attendre si les premiers signes d’hydrocution apparaissent : sensation de malaise, frissons, sensation de froid intense, céphalées, tremblements et crampes, démangeaisons ou urticaire.

 

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