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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

La parole qui vient à manquer brutalement…

... et si c'était un accident ischémique transitoire ?

L’accident ischémique transitoire survient lors de l’obstruction temporaire d’une zone cérébrale ; il se manifeste par des symptômes neurologiques. 
Bien que temporaire, l’accident ischémique ne doit pas être minimisé car il peut précéder un AVC.

Chacun connaît bien l’hémiplégie ou la paralysie faciale consécutives à un
accident vasculaire cérébral (AVC). Souvent, des séquelles demeurent. Mais, dans certains cas, le trouble va régresser très vite, en quelques minutes ou quelques heures. C’est l’accident ischémique transitoire (AIT). Même s’il peut survenir à tout âge, l’AIT s’avère plus fréquent après 65 ans. On en dénombre 32 000 chaque année.

Gare aux facteurs de risque

Les causes sont bien connues : hypertension artérielle, diabète et insulinorésistance, maladie vascu­laire inflammatoire, tabagisme, al­coolisme, alimentation trop riche en graisses saturées, endocardite infectieuse, sédentarité et surpoids, consommation de cocaïne et hypercholestérolémie.

Signal d’alarme

Même s’il n’est que transitoire, l’AIT est un signal d’alarme d’un potentiel AVC ultérieur. Les AVC, en augmentation constante, constituent la troisième cause de mortalité en France avec 204 décès pour 100 000 habitants. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’AIT précède souvent la survenue d’un AVC durable, notamment dans les 24 à 48 heures qui suivent (5 %), au bout d’une semaine (10 %), jusqu’à 12 % après 30 jours. 30 % des personnes ayant fait un AIT font un AVC un jour ou l’autre.

Origine carotidienne

À l’instar de l’AVC, l’AIT correspond à une obstruction d’un vaisseau cérébral. Mais le caillot, le plus souvent d’origine carotidienne, va se dissoudre rapidement, d’où le terme de transitoire. En pratique, on parle d’AVC lorsqu’il n’y a pas de récupération complète après 24 heures d’évolution de l’accident ischémique.

Quels symptômes ?

Si tous les symptômes neurologiques sont possibles, selon la zone concernée, les signes les plus fréquents consistent en une difficulté d’élocution soudaine, avec une difficulté à prononcer les mots, une déviation de la bouche, une amnésie des activités très récentes, des difficultés à mouvoir un membre (main le plus souvent). Ailleurs, c’est la perte temporaire de la vision au niveau d’un œil, une vision double (diplopie), des vertiges, des troubles de la déglutition et une perte de l’équilibre qui doivent inquiéter.

Diagnostic

Il est essentiellement clinique. La constatation d’un déficit neurologique suivi d’une récupération totale, donc sans aucune séquelle, suffit à faire le diagnostic. Côté examens complémentaires, l’IRM et/ou le scanner ne retrouvent aucune atteinte dans la mesure où il n’y a pas de nécrose cérébrale (infarctus). De son côté, une échographie carotidienne préventive peut retrouver des plaques d’athérome, susceptibles d’être traitées à temps.

Anticoagulants

S’il n’est pas utile de traiter l’AIT en soi, il est nécessaire en revanche de prendre en compte les facteurs de risque et de prévenir la survenue d’un autre AIT (la succession de petits AIT est fréquente), voire d’un authentique AVC, par la prescription de médicaments anticoagulants et le traitement de l’athérome carotidien à l’origine du détachement des petits caillots (endartériectomie).

Consultation urgente

Vous l’aurez compris, il faut consulter immédiatement (rendez-vous dans un hôpital ou faites le 15) afin de bénéficier d’un traitement anticoagulant et d’éviter le passage d’un simple AIT à un AVC constitué.

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