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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Une immunité au top à l’ère du SARS-CoV-2

La nutri-stratégie à mettre en œuvre

Micronutrition et immunité dans un contexte de prévention des épidémies virales respiratoires : voilà la thématique abordée ce mois-ci. De nombreux micronutriments sont indispensables au bon fonctionnement du système immunitaire, à commencer par la vitamine D dont le manque rend l’infection au SARS-CoV-2 plus grave et même plus mortelle. Il ne faut donc pas hésiter à se supplémenter en micronutriments pro-immunité pour mettre toutes les chances de son côté. 

Les micronutriments sont indispensables au bon fonctionnement du corps humain en général et de l’immunité en particulier. Le système immunitaire peut ainsi se passer d’échinacée ou de sureau noir, mais pas de zinc ou de vitamine D. Pour dire les choses autrement, si l’on compare l’immunité à une entreprise, les micronutriments y bénéficient d’un statut de salarié en CDI, tandis que les plantes se satisfont d’un statut d’intérimaires auxquels on fait appel ponctuellement.

Des microcollaborateurs très prisés…

Les micronutriments les plus recherchés par l’entreprise immunité sont certaines vitamines (A, C, D, E) et certains minéraux (notamment zinc, sélénium, fer et cuivre), sans oublier les oméga-3 EPA et DHA en raison de leur rôle clé dans la résolution des processus inflammatoires. Ces micronutriments possèdent deux caractéristiques : primo, ils agissent de façon complémentaire ; deuxio, beaucoup d’entre eux sont pléiotropes, un terme savant pour exprimer leur polyvalence, leur capacité à œuvrer au bon fonctionnement des trois niveaux de défense immunitaire que sont les barrières physiologiques (notamment les muqueuses respiratoire et digestive), l’immunité innée (ou naturelle) et l’immunité acquise (ou adaptative).

Autant dire qu’il suffit d’être sérieusement déficitaire en l’une de ces substances pour que la machinerie immunitaire se grippe. L’exemple le plus emblématique est celui de la vitamine D, le micronutriment dont on manque le plus. Une corrélation très forte est ainsi vite apparue entre carence en vitamine D et sévérité et mortalité du Covid-19.

La source première des micronutriments pro-immunité est bien entendu alimentaire. À cet effet, je vous ai concocté un petit tableau listant les aliments à privilégier pour soutenir votre immunité. Les produits de la mer sont bien représentés, de même que les fruits oléagineux.

Du minimal à l’optimal…

La doxa des autorités sanitaires est qu’une alimentation « variée et équilibrée » suffit pour couvrir les besoins journaliers en nutriments. Sauf que le terme « besoin » est trompeur : en réalité, il est fait référence aux apports journaliers recommandés (AJR), qui ne correspondent en rien à des apports optimaux, mais bien plus à des apports minimaux permettant de se préserver des risques de carence classique comme le scorbut pour la vitamine C, le rachitisme pour la vitamine D ou l’anémie pour le fer.

Les « besoins » en micronutriments ne sont pas les mêmes pour tous. Pour diverses raisons, de nombreuses catégories de population requièrent des apports plus élevés en micronutriments que l’alimentation seule ne saurait leur procurer. Les populations les plus concernées sont les personnes se nourrissant mal ou s’imposant des régimes drastiques, les personnes soumises à une forte pollution ou à un stress psychologique majeur, les personnes fatiguées et déprimées, les personnes âgées, ainsi que les personnes au système immunitaire affaibli (traitements immunosuppresseurs, traitements anticancer, infections chroniques sévères, séjour en soins intensifs…).

De façon plus spécifique, un apport optimisé en micronutriments pro-immunité apparaît plus qu’approprié en période d’épidémies virales respiratoires – a fortiori lorsqu’il s’agit de la pandémie de Covid-19 ! Cela concerne tant les catégories de population citées plus haut que toute personne en relative bonne santé simplement soucieuse de soutenir son immunité. Bref, beaucoup de monde !

*

Les 3 compléments pro-immunité

Optimiser ses apports en micronutriments pro-immunité passe par un recours à la supplémentation. 

Voici la formule gagnante que je vous propose : multivitamines + vitamine C + vitamine D (1).

Les multivitamines apportent une large palette de vitamines et de minéraux, plus un certain nombre de substances antioxydantes et phyto-composés. La posologie conseillée permet généralement de couvrir 100 % des valeurs nutritionnelles recommandées (VNR), nouvelle dénomination des AJR. On n’y trouve cependant ni vitamine A – afin d’évacuer tout risque de toxicité –, ni fer, ni cuivre – du fait du caractère pro-oxydant de ces minéraux lorsqu’ils sont consommés en excès. À noter qu’il est contre-indiqué de se supplémenter en fer pendant une infection dans la mesure où virus et bactéries utilisent le fer comme facteur de croissance.

Concernant la vitamine C, visez un apport journalier d’au moins 200 mg en préventif, 500 mg en période d’épidémie et 1000 mg, voire plus, en cas d’infection. Comme un multivitamines standard fournit une dose de 80 mg correspondant aux VNR, il n’y a donc d’autre choix que de prendre une dose complémentaire de vitamine C, de préférence 100 % naturelle et bio.

Pour ce qui est de la vitamine D, il devient courant de trouver dans les multivitamines des doses couvrant jusqu’à 500 % des VNR, soit jusqu’à 1000 UI. On salue l’effort, mais cela reste néanmoins insuffisant. Comme il faut atteindre un taux sanguin égal ou supérieur à 40 ng/ml pour bénéficier pleinement des effets de la vitamine D au niveau immunitaire, cela implique de se supplémenter à hauteur de 4000 UI par jour pendant quelques mois. Là aussi, il n’y a donc pas d’autre choix que de recourir à un complément de vitamine D avec goutte dosée à 1000 ou 2000 UI.

*

Notes :

(1) Aux États-Unis, une enquête de l’IPSOS a révélé que les trois compléments alimentaires dont les ventes avaient le plus progressé pendant la pandémie étaient les multivitamines (+59 %), la vitamine C (+44 %) et la vitamine D (+37 %).

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