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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Homéopathie : puisqu’il faut des preuves…

Les ennemis de l’homéopathie se sont sans doute réjouis du déremboursement des petits granules et globules – qui ne coûtaient pourtant pas grand-chose à l’Assurance Maladie – en ce début d’année 2021. Minimisant les effets des traitements homéopathiques en les limitant au placebo, ils s’appuient généralement sur deux arguments pour mettre en cause cette spécialité médicale : 

• Le médicament ne contient plus aucune molécule du « remède » initial. L’homéopathie repose sur un principe de base qui consiste à soigner le mal par le mal, mais en diluant le principe actif à l’extrême. Par exemple, vous avez un rhume qui vous fait couler le nez et pleurer, le remède indiqué, c’est l’oignon (Allium cepa) fortement dilué, si dilué que dans le médicament homéopathique, il ne reste presque plus de molécules d’oignon, et parfois même plus du tout. Il y a de quoi rester perplexe… Pourtant, ça marche !

• La mise en place d’essais cliniques classiques au cours desquels certaines personnes prennent un médicament homéopathique, d’autres un placebo (un remède « neutre ») est impossible. En effet, le traitement doit être personnalisé. On ne soigne pas toujours la même affection avec le même remède.

Celles et ceux qui ont l’habitude de prendre quelques granules d’arnica pour faire disparaître les bleus ou n’ont plus de grippe depuis qu’ils suivent chaque année un petit traitement de fond à base de granules ne sont pourtant pas des illuminés… Les effets sont bien là. Alors voici, pour elles et pour eux, quelques preuves à opposer aux détracteurs dans les dîners en ville, sous forme d’expériences et d’études scientifiques :

… Du placebo pour lentilles d’eau ?

*

En 2009, une équipe de chercheurs suisses a étudié les effets de l’arsenic sur des lentilles d’eau. Empoisonnées par l’arsenic, ces dernières végètent. Les scientifiques les séparent en deux groupes. Dans le premier, les lentilles reçoivent un traitement sous forme de solution préparée à base d’arsenic diluée et dynamisée. Le second groupe ne reçoit que de l’eau. Les deux groupes sont placés dans une chambre chaude pendant 6 jours et photographiés à intervalles réguliers. Résultat : les lentilles traitées avec la solution homéopathique reprennent leur croissance plus vite que les autres.

L’expérience est réitérée plusieurs fois, avec toujours les mêmes résultats, statistiquement significatifs. Les lentilles d’eau seraient-elles victimes de l’effet placebo ?

… et des grenouilles crédules ?

*

En 2015, une recherche comparant des études menées dans 7 laboratoires répartis dans 4 pays (Allemagne, Suisse, Autriche et Pays-Bas) a permis de mesurer l’effet d’une solution homéopathique de thyroxine (hormone thyroïdienne) sur la métamorphose du têtard.

Les chercheurs ont réparti des têtards en deux groupes, l’un traité avec de l’eau (groupe contrôle), le second avec une solution diluée et dynamisée préparée à partir de thyroxine : Thyroxine 30 DH. À chaque fois, les chercheurs ont observé un allongement du temps de développement des têtards en grenouilles dans le groupe traité par la thyroxine diluée. Les expériences ont été reproduites plusieurs fois, avec toujours les mêmes résultats, statistiquement significatifs, des résultats confirmés sur près de 2000 têtards.

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