Voilà une idée qui fait son chemin ! Mais passer de la culture des plantes d’intérieur aux plantes potagères nécessite quelques aménagements à bricoler soi-même ou à acheter.

Il est inutile de rappeler les avantages qu’il y a à cultiver un potager ; mais comment faire lorsqu’on ne dispose pas de jardin ? Il reste la terrasse, le balcon, l’appui de fenêtre… ou, pour les plus audacieux, le potager intérieur ! Eh oui, les plantes potagères entrent dans nos maisons.
Des quelques pots ou jardinières placés près d’une fenêtre, on est passé aux mini-serres, aux contenants avec éclairage intégré ou aux potagers hydroponiques dont certains occupent la place d’un réfrigérateur, sans oublier les équipements dotés d’intelligence artificielle. Explorons les principales questions à se poser avant de se lancer…
Un défi réaliste
Faute de place, de diversités d’espèces et de pollinisateurs, le potager intérieur ne peut fournir qu'une production d’appoint (1). Alors faut-il se lancer ? Oui, tout à fait. Cultiver des plantes nourricières est source de plaisir, répond à nos besoins de nature, d’étonnement, d’altruisme… et offre des possibilités d’éducation intéressantes.
Des conditions de culture différentes
Elles sont à prendre en compte pour répondre au mieux aux besoins de vos futurs légumes.
Côté sol
Deux options possibles :
– Le terreau pour la culture en pots ou en jardinières.
– Fabriquez ou achetez un terreau assez léger, mélange de tourbe, d’humus et de perlite ou de billes d’argile qui assurent l’aération et le drainage.
Les avantages : davantage de volume pour les racines, permet de valoriser le compost maison pour fertiliser vos cultures, ne nécessite pas d’apport d’engrais minéraux.
Les inconvénients : salissures, risque d’apparition de mouches du terreau (sciarides) à piéger avec de l’eau sucrée ou une bande engluée jaune. En cas d’infestation, changez le terreau.
– La culture en hydroponie - l’eau enrichie en sels minéraux circule dans un substrat inerte qui sert de support aux racines (voir schéma).
– Choisissez un substrat minéral : billes d’argile (bonne oxygénation et réutilisables facilement), ou perlite (roche volcanique expansée, bonne oxygénation des racines), ou un substrat organique stable comme la fibre de coco (2) (retient bien l’eau, les éléments minéraux, propriétés antifongiques) qui s’utilise en mélange avec les autres substrats inertes à raison de 30 % environ pour assurer une bonne oxygénation.
Les avantages : pas de terre, peu de manutentions, les plantes accèdent facilement aux nutriments d’une solution nutritive dosée en fonction de leurs besoins.
Les inconvénients : ajouts réguliers d’éléments minéraux dans la solution, nécessité d’un système d’oxygénation de l’eau ; pour une productivité optimale, des apports complémentaires de lumière et de chaleur sont nécessaires.

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