Élevages intensifs : un décret les encourage

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Ça s’est passé le 10 juin, juste après la dissolution de l’Assemblée Nationale, et personne n’y a porté trop d’attention : un décret, signé par le Premier ministre Gabriel Attal et le ministre de l’écologie Christophe Béchu, assouplit certaines règles instaurées pour l’élevage intensif. En effet, les très gros élevages, parce qu’ils ont un impact avéré sur la faune et la flore, l’air, l’eau et les sols proches, sont considérés comme des ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) et soumis à une évaluation environnementale avec étude d’impact. Mais qu’est-ce qu’un gros élevage ? Jusqu’au 10 juin dernier, il s’agissait d’élevages intensifs de plus de 40 000 poulets ou plus de 2000 porcs. Modifiant le code de l’environnement, nos deux ministres ont d’un coup de crayon porté ces chiffres à 85 000 poulets et 3000 porcs.

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Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.

Oui, les herbicides sans glyphosate sont aussi des poisons !

Les débats sur l’interdiction du glyphosate seraient-ils un leurre ? La molécule n’est sans doute pas la plus toxique parmi les produits qui composent le Roundup de Monsanto, mais c’est le seul déclaré. C’était déjà une des conclusions des recherches du Pr Gilles-Éric Séralini et de son équipe en 2005. À la suite d’une de ses nouvelles études sur les produits cachés dans les herbicides nouvelle génération commercialisés sans glyphosate, neuf associations de défense de l’environnement ont porté plainte le 1er décembre dernier auprès des autorités sanitaires.