Des vertiges, une douleur auditive, des acouphènes…
Et si c'était un syndrome de Minor ?
Le syndrome de Minor est une pathologie ORL liée à une anomalie anatomique de l’oreille interne. Désagréable et encore mal connue, cette pathologie invisible est responsable d’une gêne sociale, professionnelle et familiale.
Le syndrome de Minor, qu’on appelle également syndrome de déhiscence du canal semi-circulaire supérieur, affecterait 1 à 2 % de la population générale, avec une surreprésentation masculine. Pour autant, cette pathologie demeure souvent mal diagnostiquée, car confondue avec d’autres pathologies auriculaires. La maladie doit son nom à un chirurgien américain, le Dr Lloyd Minor, qui en fit la première description en 1998, une découverte tardive qui explique la méconnaissance de ce syndrome, peut-être présent depuis la nuit des temps. Le diagnostic est donc souvent retardé chez beaucoup de patients.
Un canal semi-circulaire…
C’est l’oreille interne, et plus particulièrement l’un de ses canaux semi-circulaires, le supérieur, qui est incriminé dans ce syndrome. L’oreille interne comporte plusieurs organes : la cochlée, qui reçoit les informations auditives, le vestibule et les canaux semi-circulaires destinés à l’équilibre et reliés au nerf vestibulaire. Ces canaux, au nombre de trois (supérieur, postérieur et externe), sont fermés et pourvus de cellules ciliées, emplis de liquide, chacun orienté à 90° par rapport aux autres. C’est le mouvement du liquide dans chacun de ces canaux qui envoie au cerveau des informations sur la position de la tête.
… Anormal
Dans le cas du syndrome de Minor, le canal supérieur est morphologiquement anormal. Plus précisément, ce canal est porteur d’une déhiscence, donc d’une ouverture, alors qu’il devrait être fermé. On parle d’une « troisième fenêtre », responsable d’une communication accidentelle entre lui et la cochlée, organe de l’audition, qui va modifier le flux d’énergie sonore et transmettre des informations erronées au cerveau. Toutes les sensations (auditives ou de l’équilibre) s’entremêlent pour provoquer les symptômes.
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