Alzheimer, un espoir avec la L-Dopa

Dans le cerveau, le niveau d’une certaine enzyme, la néprilysine, est inversement proportionnel à l’importance du déclin cognitif et du développement des plaques amyloïdes caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Malheureusement, on ne peut pas utiliser la circulation sanguine pour faire pénétrer cette enzyme dans le cerveau (même s’il est possible, a priori, de synthétiser la molécule). Des scientifiques japonais (du Riken Center for Brain Science) ont donc cherché quelle substance pouvait faire augmenter la précieuse néprilysine. Et en ont trouvé une : la L-Dopa, jusqu’ici utilisée en cas de maladie de Parkinson. In vitro et chez les souris, la L-Dopa augmente le taux de néprilysine et réduit les plaques amyloïdes. Pour le moment, les chercheurs ne s’expliquent pas le mécanisme responsable de ces effets, mais ils vont s’atteler à le découvrir, et à trouver comment le reproduire, si possible sans L-Dopa dont les effets secondaires sont souvent lourds.

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« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.