Douleur de cheville et chou rouge
Début août, j’ai commencé à sentir une douleur à la cheville droite mais elle ne m’empêchait pas de marcher donc je l’ai négligée. Mi-novembre, comme elle était devenue nettement plus douloureuse et très gênante, j’ai décidé de consulter. Radio et échographie ont mis en évidence une ténosynovite, c’est-à-dire une inflammation de tous les tendons et de leur gaine. Le rhumatologue m’a conseillé de porter une attelle et de me masser la zone douloureuse avec une pommade anti-inflammatoire pendant une dizaine de jours. Un mois plus tard, je souffrais toujours autant. Je boitais et marchais à une vitesse d’escargot. J’ai continué les massages avec la pommade et j’ai ajouté au cours de la journée quelques gouttes d’huile essentielle de gaulthérie couchée diluées dans de l’Arnigel, toujours sans succès. J’ai essayé ensuite les cataplasmes d’argile que je gardais toute la nuit. Aucun progrès. De guerre lasse, j’ai décidé d’enlever l’attelle et de tester les cataplasmes de chou rouge pendant la nuit. Mon compagnon, médecin, m’a aidée à préparer le chou sans y croire et en riant beaucoup, surtout quand je me suis enveloppé le pied avec des chiffons propres. Et là, miracle, dès le lendemain matin, la douleur, toujours présente mais très fortement atténuée, ne m’empêchait plus de marcher normalement. Nous avons réitéré le soir suivant avec la même médication, et au matin la cheville se portait encore mieux. Mon compagnon est maintenant converti à la phytothérapie.
Pour bénéficier des bienfaits du chou, il faut bien laver les feuilles, les essuyer, enlever la rainure principale, puis les lisser avec un rouleau à pâtisserie ou mieux une bouteille en verre afin d’en faire sortir les sucs. Ensuite, on pose les feuilles en couche assez épaisse sur la zone malade, on les maintient avec une bande, sans trop serrer et on enveloppe le tout dans les linges propres qui ne craignent rien, genre chiffons tirés de vieux draps ou serviettes de toilette usagées car le chou salit énormément. Puis, glisser le pied dans un sac en plastique pour éviter de souiller le lit. Ce traitement à priori archaïque auquel je ne croyais pas vraiment s’est révélé fabuleux. À tenter en cas de douleur persistante.
Mme F. de Bourgogne