Anorexie mentale, un médicament en test

Des chercheurs du laboratoire Neurosciences Paris-Sorbonne ont observé les cerveaux de souris ayant une mutation génétique identifiée chez des patients qui avaient des troubles du comportement alimentaire. Ils ont ainsi décelé chez ces animaux un déficit d’acétylcholine, un neurotransmetteur très impliqué dans la mémoire et l’apprentissage. Un médicament jusqu’ici utilisé dans des formes légères de la maladie d’Alzheimer (Aricept) permet d’augmenter ce taux d’acétylcholine. Les scientifiques, dans une étude préliminaire menée au Canada, ont donc testé la molécule sur 10 personnes souffrant d’anorexie et les résultats sont très encourageants, certains malades étant même en rémission complète. Un essai clinique doit être lancé cette année.

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Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.