Le cheval de mer

Dans l’Océan, la prudence est un Art. Et le camouflage une seconde nature. Échapper aux plus gourmands, capturer à l’affût les plus juteux. Tout le monde joue.
Les poissons-pierres se déguisent en rocher dans les eaux peu profondes. Le poisson-scorpion et ses voiles de danseuse orientale s’estompent dans les motifs psychédéliques du corail et des anémones. Le turbot-paon et le requin-tapis barbu imitent la moquette des fonds marins. La salpe est transparente, invisible, et la pieuvre mimétique peut, quant à elle, en quelques secondes, se travestir en crabe, en serpent de mer ou en méduse. Un monde furtif. Inventif à souhait.
Parmi tous ces êtres discrets, le cheval de mer ne cesse de me fasciner. Sans doute parce qu’avant d’en saluer dans les prairies sous-marines, enfant, je les ai regardés avec des yeux d’enfant, peints sur des vases grecs, montés par des nymphes aux cheveux entrelacés de perles, ou tirant le char de Poséidon. L’hippocampe ne pouvait nous inspirer que des légendes. Cet animal est improbable. Une chimère. Un monstre fabuleux. Un collage inattendu de cinq autres animaux. Au moins.
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