Médicaments anti-obésité, qui va les prescrire ?
Le surpoids et, plus encore, l’obésité sont des problèmes majeurs de santé publique. Aujourd’hui, le gouvernement veut rendre accessibles aux personnes concernées des molécules capables de leur faire perdre 15 % de leur poids en un temps record. La promesse est alléchante, surtout quand on a déjà entrepris tous les régimes à la mode et fait du yoyo depuis des décennies. Jusqu’ici, les deux nouveaux médicaments concernés, Wegovy et Mounjaro, ne peuvent être prescrits que par des spécialistes (médecins endocrinologues ou nutritionnistes) et l’attente pour obtenir une consultation est longue. D’où l’idée du gouvernement d’ouvrir la prescription aux généralistes (qui, jusqu’à maintenant, ne pouvaient que renouveler les ordonnances). Ces molécules devraient être réservées aux cas d’obésité importante. Pour le moment, elles ne sont pas remboursées par l’Assurance Maladie et il faut compter 300 € par mois. Les médicaments se présentent sous forme d’injections à se faire dans le ventre, avec un stylo spécial, une fois par semaine. Côté effets indésirables possibles : déshydratation suite à des troubles gastro-intestinaux et pancréatite aiguë. Croisons les doigts pour que ces molécules ne soient pas l’objet d’un scandale comme le fut, avant elles, le Mediator. Aujourd’hui, plus que jamais, on voudrait régler nos soucis avec une baguette magique ou une pilule miracle. Pourtant, il semble bien difficile de pouvoir s’exempter d’une reprise en main sérieuse de son régime alimentaire doublée de la pratique régulière d’un minimum d’exercice physique si l’on veut, à moyen et long terme, retrouver un poids de forme. Renseignez-vous sur le profilage alimentaire (si vous ne connaissez pas, reportez-vous au n° 218 de Rebelle-Santé).