Radiothérapie de la prostate et rectite radique
J’aimerais témoigner d’une situation à laquelle j’ai assisté pour éviter à d’autres du stress et des angoisses. Un homme de 80 ans, en bonne santé générale, se voit diagnostiquer un cancer de la prostate non-agressif au stade 1. Le traitement préconisé est 20 jours de radiothérapie. En consultation, son spécialiste lui dit ne de pas s’inquiéter et lui précise les effets secondaires possibles, à savoir la fatigue et des sensations de brûlure.
La première semaine se passe sans histoire. Puis, des symptômes invalidants apparaissent à partir de la deuxième semaine, qui prennent la forme d’une sorte de fausse diarrhée. Sur les sites médicaux spécialisés en cancérologie, il est fait mention de la rectite radique comme effet secondaire assez fréquent des radiothérapies qui concernent la zone pelvienne (au moins 20 % des patients). Cette information est relativement rassurante, car un traitement existe et il est rapidement efficace. Problème : lors du rendez-vous hebdomadaire avec le spécialiste, celui-ci n’entend pas la description des symptômes. Il prescrira au patient un examen invasif à la fin de la radiothérapie, soit trois semaines plus tard.
Il faudra donc trois semaines et quelques jours pour avoir le diagnostic : rectite radique…
Dès le début du traitement, l’état du patient s’améliore grandement. Au bout de trois mois, presque tout est revenu à la normale.
Étant donné que la rectite radique est un effet secondaire connu et pour lequel il existe un traitement efficace, on peut se demander pourquoi la prise en charge a été aussi longue… Surtout que les symptômes sont invalidants, génèrent de la fatigue et peuvent vite devenir angoissants.
Si vous vous retrouvez dans la même situation, ne vous affolez pas et insistez auprès de votre spécialiste pour une prise en charge rapide.
Mme D. de Paris