Le grand appel des coquelicots

Nous voulons des coquelicots
Fabrice Nicolino et François Veillerette
Éditions Les liens qui libèrent
128 pages
12,5 x 19 cm
8 €

Vous avez sans doute entendu l’appel de l’association « Nous voulons des coquelicots », présidée par Fabrice Nicolino pour l’interdiction de tous les pesticides, lancé le 12 septembre dernier, dont notre magazine se fait l’écho.Éclairant, un petit livre accompagne cette démarche citoyenne et rappelle l’histoire des pesticides en France depuis leur invention.

Si les risques au départ restaient peut-être méconnus, les procès et les révélations sur la toxicité des différentes molécules pour notre santé et l’environnement ont à peine conduit à l’interdiction de certains produits, et n’ont pas empêché la commercialisation de nouvelles molécules.

Ces poisons polluent toujours la planète et nos aliments. « C’est maintenant ou jamais » : en s’appuyant sur ce manifeste, Fabrice Nicolino et François Veillerette espèrent réunir au moins 5 millions de soutiens en deux ans, et trouver la force d’être entendus grâce à des mobilisations régulières.

Tous les premiers vendredis de chaque mois, le rendez-vous est pris devant les mairies à 18 h 30. Alors que 80 % des insectes volants ont déjà disparu, nous n’avons plus le choix. « Assez de discours, des actes ». Toutes les informations sont sur nousvoulonsdescoquelicots.org

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Oui, les herbicides sans glyphosate sont aussi des poisons !

Les débats sur l’interdiction du glyphosate seraient-ils un leurre ? La molécule n’est sans doute pas la plus toxique parmi les produits qui composent le Roundup de Monsanto, mais c’est le seul déclaré. C’était déjà une des conclusions des recherches du Pr Gilles-Éric Séralini et de son équipe en 2005. À la suite d’une de ses nouvelles études sur les produits cachés dans les herbicides nouvelle génération commercialisés sans glyphosate, neuf associations de défense de l’environnement ont porté plainte le 1er décembre dernier auprès des autorités sanitaires.

Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.