Loi Duplomb : signez la pétition !

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Vous avez quasiment un an pour signer la pétition qui demande son retrait, mais n’attendez pas ! Cette loi, censée faciliter le travail des agriculteurs, réintroduit, par exemple, un pesticide interdit en France depuis 2018 : l’acétamipride. Les producteurs de noisettes et de betteraves comptent sur lui pour protéger leurs récoltes des différents insectes : les pucerons, les thrips, les aleurodes, les cicadelles et certains coléoptères… Certes, le produit est utilisé ailleurs en Europe et sans doute, les lobbies étant très puissants, risque-t-il d’être encore longtemps épandu avant une réelle et totale interdiction (en 2033 a priori). Mais est-ce une raison pour faire marche arrière et nier les innombrables études scientifiques montrant sa dangerosité pour les abeilles comme pour les humains ? Même la ministre de la transition écologique l’affirme : « Ça tue les pollinisateurs, c’est un perturbateur endocrinien, un neurotoxique du développement et on peut le retrouver dans l’eau potable. » La molécule agit sur le système nerveux des abeilles par le biais de certains récepteurs et les désoriente, si bien qu’elles meurent avant d’avoir retrouvé la ruche. Pour Sylvie Bortoli, ingénieure de recherche en toxicologie mécanistique à l’Inserm : « Les humains ont le même type de récepteurs, on s’attend donc aux mêmes effets. »

Côté études démontrant la toxicité de ce produit chez les humains, on en trouve dans le monde entier : il favorise le diabète gestationnel, les cancers du foie, traverse la barrière placentaire, agit négativement sur le QI des enfants et plus généralement sur le développement de leur cerveau. Quant à la biodiversité, le constat n’est pas plus joyeux : « Ces insecticides sont actuellement identifiés comme une cause majeure du déclin des insectes et autres invertébrés terrestres et aquatiques », selon la Fondation pour la recherche sur la biodiversité. N’hésitez pas à signer la pétition sur le site de l’Assemblée nationale pour demander l’annulation de cette loi qui va à l’opposé du bon sens.

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