L’ostéoporose : une maladie réversible ?

L’ostéoporose est une affection courante lorsqu’on vieillit. Diminution de la masse osseuse, elle engendre une fragilisation des os et une augmentation du risque de fracture. Toutefois, elle n’est pas pour autant irrémédiable. Il est possible d’enrayer son développement et d’agir en amont grâce à une bonne hygiène de vie, basée sur une alimentation adaptée et sur une activité physique régulière pour renforcer la masse osseuse et musculaire, et prévenir les chutes. Tour d’horizon des solutions.

L’ostéoporose est une pathologie silencieuse. Tant qu’on ne se fait pas de fracture, il est compliqué de savoir qu’on en souffre. « Si on a des doutes, on doit rechercher du côté des facteurs de risque pour pouvoir déclencher des examens qui mettront en évidence l’ostéoporose », explique le Dr Bernard Maillet, rhumatologue. Quelques détails peuvent cependant nous mettre la puce à l’oreille. Par exemple, « si une personne de 70-75 ans ne remplit plus sa veste, qui lui allait pourtant bien plusieurs années plus tôt, on peut soupçonner une perte de masse musculaire et osseuse », note Thierry Souccar, journaliste scientifique et auteur de l’ouvrage Le secret des os solides.

Des facteurs de risque importants

Officiellement, il existe quatre facteurs de risque : la ménopause précoce, la prise de cortisone sur une période d’au moins trois mois, des antécédents de fracture majeure (par exemple au poignet, à l’épaule ou à la hanche) et une fracture du col fémoral chez les parents du 1er degré. « Je dirais que l’ostéoporose peut être d’origine génétique, environnementale ou médicamenteuse – notamment quand on a pris des corticoïdes », explique Thierry Souccar. « Les principaux facteurs de risque sont l’âge et la chute. L’âge augmente drastiquement notre risque de chute et donc de fracture. Lorsqu’on tombe, on n’a ni les réflexes d’avant, ni l’enveloppe musculaire et adipeuse pour nous protéger suffisamment. »

Le Dr Bernard Maillet complète cette liste en ajoutant l’alcool et le tabac, qui ont un effet délétère sur la santé de nos os et entretiennent un phénomène inflammatoire dans le corps, propice à l’apparition d’ostéoporose. Il évoque aussi l’anorexie, qui accélère énormément la perte osseuse (1 % par mois chez la femme anorexique versus 0,5 à 1 % par an chez la femme ménopausée). On peut également citer les traitements contre le cancer du sein, comme l’hormonothérapie, qui fragilisent grandement le tissu osseux.

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