Un vieux médicament efficace contre le covid

En France, on avait un vieux médicament antibiotique pas cher et très prometteur en cas de covid (le clofoctol) qui n’a jamais eu l’opportunité de pouvoir démontrer son efficacité dans un essai clinique… Souhaitons au disulfirame qu’il ait plus de chances. Cette molécule est utilisée depuis plus de 70 ans pour le sevrage alcoolique : elle empêche une enzyme de « digérer » l’alcool et amplifie les symptômes de la gueule de bois. En 2020, des chercheurs américains se sont aperçus que le disulfirame limitait la formation de NETs, une sorte d’arme déployée par les globules blancs (neutrophiles) pour attaquer le virus, mais qui se retourne parfois contre les tissus et vaisseaux pulmonaires… La présence de NETs à des niveaux élevés dans le sang des patients va de pair avec des formes graves de covid, celles où l’infection évolue vers une tempête inflammatoire.

En labo

Après avoir testé les effets du disulfirame in vitro, sur des cellules, les scientifiques ont mené une étude préclinique sur des hamsters dorés auxquels ils ont donné la molécule un jour avant et un jour après l’infection au covid. Résultat : moins de NETs, moins d’inflammation et moins de dommages dans les poumons.

Et sur des humains

Un essai clinique a débuté à San Francisco, à l’Université de Californie, sur 60 malades du covid.

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Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.

Oui, les herbicides sans glyphosate sont aussi des poisons !

Les débats sur l’interdiction du glyphosate seraient-ils un leurre ? La molécule n’est sans doute pas la plus toxique parmi les produits qui composent le Roundup de Monsanto, mais c’est le seul déclaré. C’était déjà une des conclusions des recherches du Pr Gilles-Éric Séralini et de son équipe en 2005. À la suite d’une de ses nouvelles études sur les produits cachés dans les herbicides nouvelle génération commercialisés sans glyphosate, neuf associations de défense de l’environnement ont porté plainte le 1er décembre dernier auprès des autorités sanitaires.