Les malformations cardiaques
Chaque année, près de 6000 enfants naissent avec une malformation cardiaque, dont la moitié sont atteints d’une forme grave. L’échographie prénatale permet désormais un diagnostic précoce et une intervention dès la naissance… et même avant !
La maladie bleue. C’est souvent ainsi qu’on nommait l’affection dont souffraient les nouveau-nés, cyanosés à la naissance du fait d’une circulation cardiaque anormale qui ne permettait pas au sang d’être suffisamment oxygéné. Chaque année, 6 000 enfants naissent atteints de malformations cardiaques, qu’on appelle aussi « cardiopathies congénitales », et dont il existe plusieurs formes différentes, certaines cyanogènes, d’autres pas.
CYANOSE ET DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES
Comme on l’a vu, c’est souvent la couleur bleutée des muqueuses, de la face et des extrémités, qu’on appelle aussi cyanose, qui va mettre rapidement la puce à l’oreille. Mais toutes les malformations cardiaques ne sont pas cyanogènes. D’autres vont se traduire par une insuffisance cardiaque qui va se manifester par une respiration trop rapide, une accélération du rythme cardiaque, une grande pâleur ou un teint grisâtre et une augmentation de la taille du cœur à la radiographie.
INTERVENTIONS CHIRURGICALES PRÉCOCES
Avec l’avènement de l’échographie prénatale, 60 % des cardiopathies congénitales sont découvertes bien avant la naissance. Le diagnostic précoce permet de diriger rapidement l’enfant vers un centre de chirurgie cardiaque pédiatrique. Un tiers environ de ces cardiopathies nécessitent une intervention chirurgicale. Il s’agit d’opérations à cœur ouvert, toujours très spectaculaires quand il s’agit de nourrissons ou de nouveau-nés, et très stressantes pour les parents qui imaginent le pire. Le chirurgien va « tout simplement » repositionner correctement les vaisseaux et rétablir une circulation sanguine normale. L’intervention peut même avoir lieu avant la naissance, c’est-à-dire in utéro !
Lire l’article du Dr Gloaguen dans Belle-Santé n° 71.
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