Pour en finir avec le hoquet

Quoi de plus drôle pour l’entourage que quelqu’un pris d’une crise de hoquet soudaine ? Si ce symptôme prête à sourire, pour certains, en revanche, le hoquet est une véritable maladie dont les conséquences sociales peuvent être graves. Le point sur les solutions pour se séparer de cet invité indésirable.

Difficile de parler du hoquet comme étant une urgence… d’autant que ce curieux symptôme, un réflexe hérité de nos lointains ancêtres aquatiques, survient dès la huitième semaine de vie intra-utérine pour occuper 1 % du temps de l’enfant ! Et pourtant, ce symptôme fréquent amène parfois ceux qui en souffrent de façon régulière ou prolongée à consulter aux urgences, tant la gêne peut être importante lorsqu’il ne cède pas.

COMMENT ÇA MARCHE ?
Le hoquet est dû à la contraction spasmodique et incontrôlable du diaphragme lors de l’inspiration.
Rappelons que ce muscle tendu entre la cage thoracique et l’abdomen est responsable des mouvements respiratoires. Le diaphragme est innervé par le nerf phrénique. En réalité, de nombreux autres muscles concourent au hoquet, comme les muscles intercostaux, les sternocléïdomastoïdiens ou encore les muscles scalènes. Pour faire simple, le hoquet est dû à deux phénomènes : une contraction diaphragmatique d’une demi-seconde environ et l’interruption du passage de l’air inspiré au niveau de la glotte, ce petit clapet situé à l’entrée du larynx, au niveau de l’arrière-gorge.

DES FACTEURS DÉCLENCHANTS :
Si le hoquet peut survenir de façon spontanée, il apparaît souvent lors de certaines circonstances et notamment lors des repas trop importants ou trop rapides. Il en est de même lors de l’ingestion de boissons gazeuses. L’aérophagie est souvent en cause. D’autres situations peuvent déclencher un hoquet, comme le changement de température ou encore le stress.

QUAND CONSULTER UN MÉDECIN ?

Bien évidemment, on consulte un médecin quand le hoquet est persistant ou récidive trop fréquemment. On parle de hoquet chronique lorsque les crises se répètent pendant plus de 48 heures d’affilée. Bénignes la plupart du temps, les causes du hoquet chronique s’avèrent parfois graves. Le hoquet agit parfois comme un système d’alarme qui signale l’existence d’une pathologie réclamant des gestes urgents, comme les accidents vasculaires cérébraux, les hémorragies méningées, l’infarctus du myocarde, les abcès cérébraux, l’anévrisme aortique, les tumeurs cérébrales, les péricardites ou encore les méningites. Des médicaments permettent de faire céder le hoquet. Dans certains cas, une hospitalisation est souhaitable pour rechercher sa cause exacte mais aussi pour mettre en route des traitements médicamenteux plus lourds qui nécessitent une surveillance.

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