Bénéfices secondaires de la crise

La pandémie fait des ravages et les restrictions, les peurs, mais aussi l’impossibilité de se projeter dans un avenir « flou » nous déstabilisent. Alors, pour ne pas sombrer, tournons-nous vers les bénéfices secondaires de cette crise sanitaire…

Dans le monde entier, par exemple, des espèces d’animaux en voie d’extinction vont désormais pouvoir vivre un peu tranquilles. Le fameux pangolin qui, aujourd’hui, n’apparaît plus comme le grand « responsable » de la diffusion du coronavirus, compte parmi ces espèces.

En effet, la Chine a décidé d’interdire la vente d’animaux sauvages pour la consommation alimentaire. En Afrique, c’est le rhinocéros noir dont la population commence à augmenter à nouveau alors que l’espèce s’éteignait doucement. Chez nous aussi, quelques animaux tirent bénéfice de la crise : le bouquetin est réapparu dans les Pyrénées alors qu’on ne l’y avait plus vu depuis un siècle !

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Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.