Penser des villes d’accueil pour les oiseaux

Les martinets se cachent pour dormir
Franco Sacchetti, traduit de l’italien par Marcel S. Jacquat. Éditions Salamandre et Éditions de la Girafe – 168 pages – 16,6 x 26,1 cm - 18 €.

Les martinets noirs sont capables de parcourir plus de 1000 kilomètres par jour. Pour arriver chez nous en Europe, ils traversent presque tout le continent africain. Depuis le Moyen Âge, ils s’installent dans nos villes pour faire leur nid, et restent en moyenne une centaine de jours, le temps d’élever les petits.

Quand ces derniers s’envolent, ils vivent et dorment dans les airs, avant de se poser à nouveau pour la nidification. Tout cela, Zoé, 10 ans, ne le savait pas. La fillette l’apprend en vacances à Trieste, chez sa grand-mère, quand elle recueille un jeune martinet blessé et décide de le sauver. Dans cette BD, dense et très complète, l’auteur, architecte de formation, nous enseigne la biologie et l’éthologie de l’espèce, tout en nous sensibilisant à la nécessité d’adapter les habitats urbains. Avec poésie et humour, nous suivons les étapes d’un parcours de soin jalonné par des rencontres avec des professionnels et des bénévoles engagés pour la protection des oiseaux. Une initiation à la martinet-thérapie, à ces gestes qui sauvent et qui rendent heureux. De quoi susciter des vocations, les yeux levés vers le ciel.

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Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.