Bien éduquer son chiot, c’est utile !

Pour que la charmante petite boule de poils récemment adoptée ne se transforme pas en délinquant canin qui vole, détruit, agresse et/ou fugue, il va falloir instaurer un minimum de règles !
Peu importe qu’il s’agisse d’une femelle ou d’un mâle, d’un chien de petite taille ou d’un molosse, d’un chien de pure race ou non : si vous ne lui apprenez pas les règles de base, il ne peut pas les deviner. Or, s’il a un caractère bien trempé et se comporte mal en grandissant, il sera le premier à en faire les frais : en effet, les chiens « à bêtises » répétées sont les premiers abandonnés, ce qui est très injuste car ils ne sont pas responsables de leur absence d’éducation. Si vous avez la chance d’avoir déjà un jeune chien adulte correctement éduqué, qui obéit aux ordres simples (rappel, assis, couché), il y a de bonnes chances pour que votre chiot se mette à copier l’adulte (mimétisme) : dans ce cas, son éducation en sera d’autant facilitée… à condition de ne pas le laisser tout faire parce qu’il est petit et/ou que c’est drôle.
Aujourd’hui, vous riez peut-être de le voir sauter sur les jambes, de tirer le pantalon, de mordiller vos chaussons, mais, sans intervention de votre part, cela va durer et peut-être même s’amplifier. Enfin, l’affection d’un chien ne s’achète pas : ce que vous prenez pour de la gentillesse – l’accepter dans votre lit, par exemple – lui risque surtout de le prendre pour une invitation à recommencer !
Une erreur fréquente à ne pas faire
Ne l’isolez pas sous prétexte qu’il est jeune !
Dès son arrivée à votre domicile, votre chiot doit rencontrer toutes sortes de gens, de chiens et d’animaux différents (chiens et chats au minimum) afin de se sentir à l’aise avec tous.
Vous devez aussi le faire aller dans toutes sortes d’endroits (gare, rue passante, parc, etc.) afin qu’il ne devienne pas craintif, voire phobique.
Un chiot a enfin besoin de jouer régulièrement avec d’autres chiens pour apprendre les différentes postures entre chiens et donc parler le même langage. En outre, doser la force de sa mâchoire fait partie de cet apprentissage canin.
Ce qui est valable aujourd’hui, l’est aussi demain
S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir, ce serait celle-là : toute règle est valable tout le temps, en toute circonstance et doit être appliquée par tous les membres de la famille. En effet, vous ne pouvez pas exiger quelque chose de votre chiot si la règle change selon les circonstances ou selon que c’est vous ou votre conjoint qui le lui demandez.
Pour un chien, la notion de « caractère exceptionnel » n´existe pas. Par exemple, pour éviter d’en faire un chien qui quémande dès qu’une personne se met à table, il faut ne rien lui donner quand vous mangez et demander à vos invités de ne pas le faire non plus, même si c’est un jour de fête.
Répétez autant de fois que nécessaire
Il vaut mieux le faire travailler les ordres simples (assis, couché, à ta place, etc.) un peu tous les jours que de prévoir une seule et grosse séance hebdomadaire qui va vite le lasser. Au départ, profitez qu’il prend naturellement une position intéressante pour lui en donner l’ordre et le féliciter : par exemple, s’il s’assoit, dites aussitôt « assis » et donnez une croquette en récompense ou caressez-le. Il va vite faire le rapprochement entre le mot « assis » et la position assise (et c’est pareil pour tout).
Si un jour, il n’obéit pas à votre ordre simple ou qu’il y a un raté (un petit pipi à domicile alors qu’il semblait propre), ne le grondez pas, c’est contreproductif : il vaut mieux tout miser sur la récompense à bon escient.
Alternez toujours une courte séance d’éducation (quelques minutes) avec une séance de jeux ou de câlins.
Enfin, s’il dort, respectez son sommeil : c’est très important pour ses processus de mémorisation et pour sa santé.
Éduquez-le sans le punir
On ne peut pas donner l’envie d’apprendre à un chiot s’il craint de se faire disputer à tout moment. C’est pourquoi lorsqu’il réussit un exercice ou répond correctement à un ordre simple, soyez très démonstratif en le félicitant comme s’il était champion du monde! N’ayez pas peur d’en faire trop car c’est cela qui le motive.
À l’inverse, lorsque votre chiot fait ce que vous considérez comme une bêtise, dites « non » et renvoyez-le à sa place. Le ton employé doit être sec afin que votre chiot comprenne que ce n’est pas une bonne idée. Mais ensuite, passez à autre chose : il n’est pas question de lui faire la tête toute la journée.
De même, si vous êtes arrivé trop tard (la bêtise est faite), inutile de le disputer : il ne comprendrait pas votre colère et cela ne ferait qu’augmenter son stress.
Enfin, évitez les sources de confusion : si vous ne voulez pas que votre chiot croque vos chaussons neufs, ne lui donnez pas une vieille chaussure sous prétexte qu’elle est trouée et bonne à jeter : lui ne fait aucune différence!
Prenez-lui un jouet pour chien adapté à sa morphologie
Quand vous en avez trouvé un qu’il affectionne tout particulièrement, servez-vous-en aussi comme objet de récompense. En effet, c’est important de ne pas tout miser sur la nourriture, car si un jour vous n’en avez pas sous la main, rien ne dit que votre chiot s’exécutera. Or, si vous lui demandez de s’assoir à vos pieds car il y a un danger, mieux vaut qu’il le fasse.
C’est aussi pourquoi les éducateurs conseillent de donner une friandise de façon de plus en plus aléatoire : ainsi, le chien ne sait jamais s’il sera récompensé par une caresse, son jouet préféré ou une gourmandise.