Toxiques pour les abeilles : aussi pour les humains !

Des nouvelles des abeilles nous viennent de l’Union Nationale de l’Apiculture Française : dans un communiqué du 17 décembre 2013, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) déclare  que « deux insecticides néonicotinoïdes – l’acétamipride et l’imidaclopride – peuvent avoir une incidence sur le développement du système nerveux humain ». En avril 2013, suite aux avis de l’EFSA pointant du doigt les effets inacceptables sur la santé des abeilles, la Commission européenne a suspendu partiellement l’usage de trois néonicotinoïdes : le thiaméthoxam, la clothianidine et l’imidaclopride. La mesure est entrée en vigueur au 1er décembre 2013, mais ces molécules restent autorisées sur de très nombreuses cultures comme l’arboriculture ou le blé. À titre d’exemple, en 2012, un tiers des surfaces françaises de céréales à pailles étaient enrobées à l’imidaclopride.
Tous ces insecticides, mis sur le marché sans une évaluation appropriée, ont provoqué une hécatombe chez les insectes pollinisateurs. Et là aussi (voir page suivante), la folie des humains va finir par se retourner contre eux ! Que faire ? À titre individuel, militons pour l’agriculture biologique, tous ces produits étant destinés aux productions intensives. Plus nous serons nombreux, plus efficace ce sera !

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Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.

Oui, les herbicides sans glyphosate sont aussi des poisons !

Les débats sur l’interdiction du glyphosate seraient-ils un leurre ? La molécule n’est sans doute pas la plus toxique parmi les produits qui composent le Roundup de Monsanto, mais c’est le seul déclaré. C’était déjà une des conclusions des recherches du Pr Gilles-Éric Séralini et de son équipe en 2005. À la suite d’une de ses nouvelles études sur les produits cachés dans les herbicides nouvelle génération commercialisés sans glyphosate, neuf associations de défense de l’environnement ont porté plainte le 1er décembre dernier auprès des autorités sanitaires.