Mangeons moins de viande

Selon la FAO, (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), la production de protéines animales utilise 45 % de l’eau mondiale et 70 % des terres agricoles. À ce constat, il faut ajouter les déjections animales, lisiers qui provoquent les marées d’algues toxiques et la pollution des nappes phréatiques. L’industrie de la viande est la deuxième source de gaz à effet de serre après la production d’énergie : l’économiste américain Nathan Fiala a calculé que la production d’un kilo de bœuf dégage l’équivalent de 14,8 kg de CO2 (autant que 121 km en voiture). Et la FAO d’enfoncer le clou : « Pour fabriquer un kilo de bœuf, il faut 7 à 10 kg de céréales, 15 000 à 18 000 litres d’eau et 5 à 10 fois plus de terres agricoles que pour obtenir la même quantité de protéines végétales ». John Powles (Cambridge University) affirme dans la célèbre revue The Lancet : « La réduction de la consommation de viande d’au moins 10 % est la seule véritable option (…) face au réchauffement climatique. » Il ne s’agit pas, pour les amateurs de viande, de se passer définitivement du plaisir d’un bon steak ou d’un veau marengo, mais tout simplement de limiter leur consommation.

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L’agroécologie peut être considérée comme une discipline scientifique dont les pratiques agricoles pourraient s’inspirer pour l’équilibre des écosystèmes. Marc Dufumier a passé sa vie à voyager et à étudier les agricultures du monde entier. Président du collectif Commerce Équitable France, aujourd’hui à la retraite, il milite pour développer des systèmes agraires productifs et durables en circuits courts.

Le rapport Campbell

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