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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Alerte aux compteurs communicants…

... Linky, Gazpar, et cie...

Vous êtes nombreuses et nombreux à nous demander régulièrement des informations concrètes sur les nouveaux compteurs communicants comme le Linky (leurs dangers, comment les refuser, etc.). Stéphane Lhomme, conseiller municipal de la ville de Saint-Macaire, milite contre ces installations depuis plusieurs années. Nous lui laissons la parole.

De fausses vertus, mais de vrais dangers pour nos libertés et notre santé !

Le distributeur Enedis (ex-ERDF) veut remplacer dans toute la France les compteurs d’électricité ordinaires par des modèles communicants appelés « Linky ». Filiale à 100 % d’EDF, l’entreprise prétend que ces compteurs seraient « intelligents » et apporteraient aux usagers de nombreux avantages. De même, le distributeur de gaz GRDF (avec le compteur « Gazpar ») et les fournisseurs d’eau développent leurs propres compteurs communicants, avec les mêmes arguments promettant un monde merveilleux, connecté et si pratique… Mais la réalité est bien différente !  

D’abord un désastre écologique et financier

Installer des compteurs communicants revient d’abord à se débarrasser de 81 millions de compteurs ordinaires (35 millions pour l’électricité, 35 pour l’eau, 11 pour le gaz) en parfait état de marche. Les opérateurs ont beau assurer que des filières de recyclage vont être mises en place, elles ne devraient concerner que des appareils arrivés en fin de vie. Enedis se défend aussi en assurant qu’un million de compteurs est changé chaque année, mais cela montre qu’il y a un renouvellement « naturel » en 35 ans, pas en 5 ans ! C’est d’autant plus grave que les compteurs actuels – ne pas utiliser l’expression « vieux compteurs » que tente d’imposer Enedis : quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage… ou qu’il est vieux – peuvent durer 60 ans ou plus, contrairement aux compteurs communicants qu’il faudra rempla­cer officiellement dans 15 à 20 ans, en réalité dans 5 à 7 ans. À peine installés, pour un coût d’au moins 5 milliards d’euros, les Linky de­vront donc déjà être remplacés. Ma­is, loin de reconnaître ses torts, Enedis présentera cette opération comme un progrès, la mise en place d’une « nouvelle génération » de Linky, « plus efficaces », « plus sécurisés », etc. : c’est une ficelle utilisée depuis longtemps, des logiciels Windows aux téléphones mobiles rapidement rendus obsolètes… Ces renouvellements successifs nécessiteront d’immenses quantités d’énergie, de matières premières… et de milliards : nos milliards, qui devraient servir pour renforcer le réseau, enterrer les lignes, améliorer la distribution de l’électricité dans nos communes, et non pour doper les profits des industriels.

Enfin, il est à noter que, dès qu’un compteur Linky leur a été installé, de nombreux ménages voient leurs appareils électriques et domotiques devenir « fous » : comme rapporté par divers médias comme La Voix du Nord ou Le Figaro (peu soupçonnable d’activisme « écolo »), les volets s’ouvrent et se ferment n’importe quand, les lampes clignotent jour et nuit, la télé s’éteint en plein film, etc. Mais Enedis se défile et vous invite à changer votre matériel et vos appareils… à vos frais ! Les promoteurs des compteurs communicants parlent de « transition énergétique » et d’économies d’énergie, mais il s’agit en réalité, pour les citoyens, d’un désastre écologique et financier.

Des « vertus » absentes

Pour justifier leur mise en place, les compteurs communicants sont parés de nombreuses vertus qui, lorsqu’on veut bien y regarder, ne sont que des prétextes bien peu convaincants.

⇒ Pour le développement des éner­gies renouvelables ? Non ! Les compteurs communicants se­raient « indispensables » pour intégrer les énergies renouvelables dans le système électrique. Or, il existe un contre-exemple édifiant : l’Allemagne, où il y a immensément plus d’énergies renouvelables qu’en France, a annulé le déploiement des compteurs communicants qui seront réservés aux très gros consommateurs, entreprises, usines, etc.

⇒ Pour avoir des factures précises ? Non (pas plus qu’actuellement) ! Ces compteurs permettraient aussi d’avoir des factures correspondant aux consommations réelles et non à de simples estimations. Mais, depuis longtemps, chacun peut communiquer ses consommations à ses fournisseurs, par téléphone ou Internet, pour avoir des factures précises.

⇒ Pour faire des économies d’énergie ? Non ! Les études avancées peinent à convaincre : GRDF évoque un infime 1 % d’économie avec les compteurs communicants de gaz, probablement pour ne pas reconnaître que le vrai chiffre est zéro. Quant aux ménages dotés de comp­teurs communicants d’électricité, une étude citée par l’Agence pour la maîtrise de l’énergie (ADEME) montre 10 % d’économie au début, tombant à 5 % après 4 mois, et… un retour au point de départ au bout de 6 petits mois ! L’explication de ce phénomène est bien connue des chercheurs : les personnes placées dans une situation nouvelle modifient d’elles-mêmes leur comportement, du moins au début, avant que la vie ne reprenne peu à peu son cours normal. Outre le fait qu’elles sont éphémères, les économies ne sont donc pas dues aux compteurs communicants, mais au comportement des gens. C’est d’ailleurs une donnée édifiante : de bonnes campagnes d’information permettraient de faire des économies réelles… et pérennes.

⇒ Pour faire baisser nos factures ? Au contraire ! Non seulement Linky ne permettra pas d’économies mais, au contraire, de nombreux foyers vont devoir prendre un abonnement plus élevé et donc payer plus cher. En effet, malgré les dénégations d’Enedis, les compteurs communicants disjonctent plus vite que les compteurs ordinaires et, comme rapporté par divers médias tel l’Est Républicain, de nombreux usa­gers sont obligés de souscrire à des abonnements plus élevés et donc plus chers.

⇒ Pour améliorer notre vie ? Non, pour le BIG DATA. Les compteurs communicants n’amélioreront pas
notre vie, au contraire, car ils sont faits pour autre chose, déve­lopper le BIG DATA : la captation d’innombrables informations sur nous et nos vies, comme le reconnaît Philippe Monloubou, Président d’Enedis.

Le danger avéré des ondes électromagnétiques

Concernant la santé, on ne peut que constater les similitudes troublantes avec des dossiers dramatiques comme l’amiante, le nucléaire, le tabac, les pesticides : de nombreuses études mettent en lumière les risques quand d’autres, souvent initiées ou financées par les industriels, « prouvent » le contraire. Ce n’est que des années, voire des décennies plus tard, que la vérité ne peut plus être niée devant l’explosion du nombre de cancers, leucémies et autres maladies gravissimes. Or, le moins que l’on puisse dire est qu’il existe un très fort doute sur la prétendue innocuité des ondes électromagnétiques qui sont d’ailleurs classées « cancérigènes possibles » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), laquelle pointe aussi la forte incertitude concernant l’exposition « faible mais prolongée » aux ondes électroma­gnétiques. Or, avec les compteurs communicants, l’exposition sera peut-être « faible » (et peut-être bien plus élevée que ce que l’on veut bien nous dire) mais en tout cas elle sera plus que prolongée puisque permanente ! Il n’est donc pas utile de discuter indéfiniment avec Enedis et autres promoteurs des compteurs communicants : nous ne voulons pas servir de cobayes pour voir si, dans 5 ou 8 ou 15 ans, nous avons effectivement des cancers et des leucémies. Et donc nous ne voulons pas les compteurs communicants.

Linky nous renvoie dans les grottes !

D’ores et déjà, le nombre de personnes devenant subitement électrosensibles s’accroît de façon dramatique. D’abord considérées comme « dérangées mentalement », ces personnes sont aujourd’hui si nombreuses que le phénomène ne peut plus être nié. Comble de l’absurde, ces technologies dites « de pointe », relevant de la plus grande « modernité », font que des gens tentent désormais de trouver refuge dans des grottes ou au fond des bois, le plus loin possible des antennes et autres compteurs « communicants », qui nous renvoient finalement à l’âge de pierre.

Compteurs communicants : CPL et téléphonie mobile

L’installation des compteurs communicants, si elle se poursuit, va démultiplier l’exposition de la population et le nombre d’électrosensibles. Le compteur Linky génère des données diffusées par la technologie du CPL (Courant porteur en ligne) qui crée des rayonnements électromagnétiques dans tout le logement car les fils électriques, non prévus pour cet usage, ne sont pas blindés. Les informations convergent ensuite vers le transformateur de quartier d’où elles sont réexpédiées par GRPS, c’est-à-dire par la téléphonie mobile, soumettant les riverains à de nouvelles ondes. Il en est de même des comp­teurs communicants de gaz (Gazpar) et d’eau qui expédient directement leurs informations par ondes radio vers des antennes situées à proximité ou sur les habitations. Les opérateurs se sont par ailleurs alliés avec des entreprises préparant l’avènement des « objets connectés » : vous aurez bientôt la possibilité – payante bien sûr – de connecter à Internet votre brosse à dents, vos chaussures, votre pot de confiture…
Ces options absurdes seront rendues possibles, dans un grand « bain » d’ondes électromagnétiques, par la pose des compteurs communicants.

*

Mise en cause des libertés publiques

Mais ce n’est pas tout : la mise en cause de notre santé se double aussi de celle de nos libertés. Explication : il est acceptable que nos fournisseurs sachent, tous les deux mois ou au pire tous les mois, combien nous avons consommé d’électricité, de gaz ou d’eau, globalement durant la période concernée. Par contre, il est injustifiable que ces sociétés connaissent nos consommations tout au long de la journée, ainsi que l’utilisation quotidienne de nos objets, car cela leur donnera d’innombrables informations sur nos vies privées, à commencer par notre présence ou absence du lieu de logement. Et ces données seront bien entendu récupérables par les autorités, sans même obtenir l’aval d’une instance judiciaire, dès lors que l’on est comme actuellement sous le règne de l’état d’urgence, en attendant de passer à l’état de siège. L’Histoire a montré que, lorsque les circonstan­ces le leur permettent, des gens qui se prétendaient démocrates n’hésitent pas à se transformer en impitoyables autocrates sous prétexte de « sauver la patrie ». La mise en place de compteurs communicants donnera à ces personnes des outils de surveillance généralisée de la population, et en particulier des opposants, des militants pour les droits et libertés. C’est si vrai que la Ligue des Droits de l’Homme a demandé l’arrêt de l’installation des compteurs Linky par un communiqué cinglant.

Refuser les compteurs communicants… et garder les compteurs actuels

Les citoyens doivent donc refuser les compteurs communicants pour préserver leur santé, leurs libertés, les finances publiques et l’environnement. Le refus individuel est possible, la pénalité financière (1500 euros) envisagée n’ayant pas été votée par les parlementaires. Mais, lorsque les compteurs sont accessibles depuis la rue ou dans les locaux techniques d’habitations collectives, les opérateurs ne se gênent pas pour installer les compteurs communicants malgré l’opposition des habitants. La solution la plus efficace est donc que ce soient les communes qui refusent les compteurs communicants. Ce sont en effet les communes qui sont propriétaires des compteurs d’électricité (et non Enedis), elles ont donc toute latitude pour refuser la mise en place des Linky. C’est différent pour les compteurs de gaz et d’eau, dont les collectivités ne sont pas toujours propriétaires mais, par contre, GRDF et les autres opérateurs ont besoin de l’accord de la commune pour installer du matériel (antennes, concentrateurs) : il suffit donc de répondre négativement pour bloquer le projet. Des centaines de communes ont déjà refusé les compteurs communicants, d’innombrables personnes refusent de voir leur santé et leur vie privée mises en cause. Cette affaire semble synthétiser tous les travers de notre société : des « élites » européennes, nationales, industrielles, ont décidé arbitrairement d’entrer chez nous pour remplacer nos compteurs et nous soumettre à leurs intérêts industriels et financiers. L’expression de la dignité des citoyens passe par le refus net des compteurs communicants.
 
Stéphane Lhomme
Conseiller municipal de Saint-Macaire (Gironde)
Commune ayant pris position contre les compteurs communicants

Particuliers et communes, nous pouvons refuser les compteurs communicants Linky et Gazpar !

Dans la France entière, les citoyens sont de plus en plus nombreux à refuser les compteurs communicants, à commencer par le fameux Linky (compteur d’électricité). Même si vous n’êtes que locataire, la Loi vous protège, vous pouvez refuser l’accès de votre logement aux installateurs.

Face à cette situation qui leur échappe, les dirigeants de l’industriel Enedis (ex-ERDF, ex-service public) et ses sous-traitants (payés au nombre de compteurs posés) diffusent des rumeurs, y compris par courrier officiel, pour tenter d’intimider les citoyens et les pousser à ouvrir d’eux-mêmes leur porte. Voici quelques exemples de ces mensonges et menaces :

– « La pose du Linky est obligatoire » : FAUX

La pose du Linky est légale, mais le fait de garder son compteur ordinaire est tout aussi légal ! Votre compteur ordinaire a été installé par EDF, ou ERDF (puis Enedis), il est parfaitement validé, vous ne pouvez pas être « hors la loi » en le gardant ! Prenez donc toutes les mesures nécessaires pour empêcher matériellement la pose du Linky.

– « Inutile de résister car de toute façon vous aurez le Linky en 2021 » : FAUX

Le programme d’installation des Linky doit effectivement s’achever en 2021, mais ce n’est pas pour autant que vous serez obligé de passer au Linky ! La seule inconnue est de savoir si vous devrez ou non payer une somme pour la relève visuelle de votre consommation (cf ci-dessous).

– « Si vous refusez le compteur Linky, vous devrez payer une somme mensuelle » : FAUX

Aucune disposition de ce genre n’a été votée : il s’agit encore d’une rumeur destinée à vous effrayer.
Il est cependant exact qu’Enedis, appuyé par l’infâme CRE (Commission de régulation de l’énergie : une instance antisociale qui vole littéralement notre argent pour l’offrir à Enedis et aux fournisseurs), espère du gouvernement la mise en place d’une telle facturation (ce qui, notez-le au passage, est un aveu de ce qu’il est possible de garder son compteur ordinaire !).
Mais une telle disposition serait immédiatement attaquée en justice : la relève de la consommation est déjà payée par une partie de nos factures d’électricité, or on ne peut pas facturer deux fois la même chose. 

– « Si vous barricadez votre compteur ordinaire, vous serez attaqué en justice sous 15 jours » : FAUX

Si votre compteur est accessible (par exemple s’il donne sur la rue), la meilleure chance de le garder est de le barricader comme le font de plus en plus de gens. Si vous faites cela, vous recevez une lettre d’Enedis prétendant que vous mettez le réseau en danger (ce qui est stupide car 20 millions de compteurs sont dans les habitations, souvent dans des caves ou des garages : nous serions donc tous en grave danger !) et que, si vous n’enlevez pas les protections sous 15 jours, vous serez poursuivi en justice.
Or, au bout de 15 jours (et par la suite), il ne se passe strictement rien, tout simplement parce qu’Enedis n’est propriétaire ni du compteur (qui appartient aux collectivités territoriales) ni du coffret (qui vous appartient).
Notez aussi que les installateurs n’ont pas le droit de bri­ser vos protections.

– « Si vous refusez le compteur Linky, vous allez payer une amende » : FAUX

Les industriels avaient effectivement fait pression pour intégrer dans la Loi de transition énergétique une amende de 1500 euros en cas de refus du Linky mais, de toute évidence de peur de se mettre leurs électeurs à dos, les parlementaires n’ont pas voté cette disposition.

– « Si vous refusez le compteur Linky aujourd’hui alors qu’il n’est pas facturé, on vous l’imposera plus tard et vous devrez alors le payer » : FAUX

La facturation d’un compteur d’électricité à un particulier est tout simplement impossible car les compteurs (mais aussi la gestion et l’entretien des lignes électriques et autres installations de distribution) sont payés par une partie de nos factures d’électricité (environ 40 % du montant), le TURPE : tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité. Cet argent n’appartient pas à Enedis, c’est celui des citoyens, lesquels ne peuvent être contraints de payer quelque chose qui est déjà payé par leurs factures.

– « Si vous refusez le compteur Linky, nous allons vous couper l’électricité » : FAUX

Les acquis sociaux sont peu à peu remis en cause mais, à ce jour, il reste heureusement encore extrêmement complexe en France de couper l’électricité à des habitants. C’est encore plus improbable, et illégal, si c’est sous forme de rétorsion. Attention cependant : pour intimider les citoyens, il arrive que les installateurs de Linky tentent de bidouiller votre système électrique pour vous couper l’électricité, ou vous menacent de le faire. Si jamais cela vous arrivait, déposez immédiatement une plainte (au bureau de police ou à la gendarmerie la plus proche), avertissez les médias locaux : nous ne sommes pas encore en dictature et les milices d’Enedis ne peuvent tout se permettre ! Exigez aussi l’intervention de votre maire : même s’il n’a pas le courage de s’opposer au déploiement des compteurs Linky, il se doit de protéger ses administrés.

Vous pourrez trouver, sur le site animé par Stéphane Lhomme refus.linky.gazpar.free.fr, des liens vers tous les documents juridiques pouvant soutenir les demandes de « non installation » des particuliers comme des communes.

Un exemple de courrier à faire parvenir à Enedis si l’installation de compteur Linky est prévue chez vous et que vous souhaitez la refuser.

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