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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Apprenez le massage cardiaque !

Vous pouvez sauver des vies

Appréhension, dégoût du bouche-à-bouche, méconnaissance du geste pratique… Avec tout ça, seuls 20 % des témoins d’un arrêt cardiaque pratiquent un massage cardiaque ! Et pourtant, le geste est assez simple, d’autant que le bouche-à-bouche n’est plus une obligation dans les premières minutes d’un arrêt cardiaque.

CHAQUE MINUTE COMPTE
Chaque année, 120 000 personnes sont victimes d’une «crise cardiaque», autrement dit d’un infarctus du myocarde. Parmi elles, 12 000 vont décéder d’un arrêt cardiaque, ou arrêt cardio-circulatoire, pendant les premières minutes de l’infarctus. Rappelons que l’arrêt cardiaque correspond à l’arrêt des contractions. En clair, le coeur n’effectue plus son rôle de pompe. Pour autant, l’infarctus n’est pas la seule cause des arrêts cardiaques. Bon nombre de décès pourraient être évités grâce au Massage Cardiaque Externe (MCE). Un chiffre permet d’évaluer l’urgence d’un geste salvateur : sans secours, les chances de survie diminuent de 7 à 10% après chaque minute écoulée.

LES 4 SIGNES DE L’ARRÊT CARDIAQUE
Mais, pour faire un MCE, encore faut-il qu’il y ait un arrêt cardiaque… et qu’il puisse être diagnostiqué ! Jusqu’à preuve du contraire, la constatation des signes suivants impose un massage :
=> La personne est inconsciente. Elle semble dormir profondément.
=> Elle ne réagit pas à la parole, au bruit ou à diverses stimulations cutanées, comme le pincement.
=> Elle n’a plus de pouls (pris à la carotide, au poignet ou dans l’aine au niveau de l’artère fémorale). Ne prenez pas son pouls avec votre pouce. Vous pourriez prendre votre propre pouls ! En effet, le pouce dispose d’une artère puissante que l’on peut sentir lorsqu’on l’appuie fort.
=> Elle ne respire plus ou présente des mouvements respiratoires inhabituels («gasps») qui s’apparentent à ceux d’un «poisson hors de l’eau».

LA TECHNIQUE
Point besoin d’être un secouriste confirmé pour avoir le droit de faire un massage cardiaque : ce geste est à la portée de chacun.
=> Notez l’heure exacte du début supposé de l’arrêt cardiaque et du début du massage cardiaque. Ces considérations seront précieuses en vue de l’intervention des secours et de la réanimation.
=> Avant de commencer le massage, contactez le 15 qui va déclencher la chaîne des secours.
=> Allongez la victime sur le dos sur un plan dur. Installez-la à même le sol si elle est dans son lit. Trop élastique, le lit rendrait le massage inefficace.
=> Dénudez sa poitrine afin de prendre vos repères pour le massage cardiaque.
=> Mettez sa tête en arrière en tirant sur le menton, et ce, afin de faciliter le boucheà-
bouche ultérieur. Un geste à éviter si l’arrêt cardiaque a lieu dans les suites d’un accident de la route.
=> Mettez-vous sur l’un des côtés en fonction de votre latéralité (gaucher ou droitier).
=> Placez vos mains sur la moitié inférieure du sternum (os médian du thorax), l’une sur l’autre.
=> Bras tendu, appuyez sur le sternum de façon régulière avec le talon de la main, 100 à 120 fois par minute environ. Entre chaque compression, laissez le thorax «remonter».
=> L’efficacité du geste se traduit par la palpation d’un pouls par un autre secouriste lors de chaque compression.
=> Faites une pause d’une ou deux secondes et reprenez le pouls de la victime. Arrêtez le massage si le pouls est revenu spontanément ou reprenez le massage en son absence.
=> Si l’attente des secours dépasse 4 minutes (d’où l’intérêt de regarder sa montre avant de commencer !), faites 2 bouche-à-bouche toutes les 30 compressions.
=> Enfin, n’oubliez pas d’utiliser un défibrillateur automatisé externe, ou DAE, si vous en disposez. Nombre de lieux publics en sont équipés (voir Belle-Santé N° 104).

LES CAUSES DE L’ARRÊT
– Infarctus du myocarde, précédé alors par une douleur thoracique ou un malaise.
– Embolie pulmonaire.
– Trouble métabolique (excès ou insuffisance de potassium sanguin…).
– Troubles du rythme cardiaque (40 % de l’ensemble des arrêts cardiaques), d’où l’intérêt d’utiliser le DAE !
– Intoxication médicamenteuse.
– Traumatisme crânien.
– Accident vasculaire cérébral.
– Infection.
– Asthme et d’une façon générale, insuffisance respiratoire.
– Noyade.
– Électrocution.

PIÈGES DIAGNOSTIQUES
Attention, certaines situations peuvent simuler un arrêt cardiaque (alors qu’il n’y en a pas !), comme l’hypothermie profonde (qui peut même simuler un état de mort apparente !) ou la bradycardie extrême. Dans ce cas, le coeur bat à une fréquence si faible que la prise du pouls pendant un laps de temps insuffisant peut passer à côté d’une pulsation cardiaque. D’où l’intérêt de prendre le pouls pendant au moins cinq secondes pour en avoir le coeur net !

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