Autisme et eau du robinet
Même avec des techniques de filtration moderne, on ne parvient à purifier parfaitement l’eau et, au sortir du robinet coulent des dilutions de tous les médicaments qui sont ingérés à longueur de journée… En France, une étude de l’Anses publiée en février 2011 montrait que les molécules les plus souvent retrouvées étaient la carbamazépine (Tegretol) et une benzodiazépine, l’oxazépam (Seresta, Sérax). Évidemment, il s’agit de très faibles dilutions, mais ces psychotropes pourraient bien être, au moins en partie, responsables de l’augmentation des cas d’autisme.
Des chercheurs de l’Université d’État de l’Idaho à Pocatello ont testé l’effet des molécules les plus fréquemment retrouvées dans l’eau du robinet sur des poissons d’eau douce. L’expérience a duré 18 jours pendant lesquels les scientifiques ont analysé les gènes exprimés dans le cerveau des poissons et 324 d’entre eux, associés à l’autisme, ont été sensiblement modifiés. La plupart de ces gènes sont également impliqués dans le développement précoce du cerveau et la formation des circuits neurologiques. Deux études antérieures avaient montré que la prise de certains antidépresseurs (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) pendant la grossesse augmentait légèrement le risque d’autisme. Les chercheurs doivent maintenant faire des essais sur des mammifères…
En attendant, si vous avez les moyens d’installer une filtration à osmose inverse chez vous, n’hésitez pas.
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