Ce que disent les études

Quelles sont les études utilisées dans le domaine de la nutrition et quelles sont leurs limites ?
Par Aline Periault
ÉTUDES CAS-CONTRÔLES
Dans ce type d’études, les chercheurs identifient des personnes qui souffrent d’une maladie particulière (les cas) et des personnes d’âge ou de sexe comparable qui ne sont pas malades. Ensuite, ils les interrogent sur leurs habitudes alimentaires.
ÉTUDES MÉTABOLIQUES
Ces études font appel à un petit nombre de volontaires auxquels on donne un certain type de repas (par exemple pauvres en graisses), d’aliments (par exemple du poisson) ou de nutriments (par exemple de la vitamine C) pendant quelques jours à quelques mois. (…) Mais la durée trop courte de ces études limite leur interprétation.
ÉTUDES DECOHORTESs (OU PROSPECTIVES)
Les chercheurs suivent un groupe important de volontaires sur une longue période, généralement plusieurs années, voire plusieurs dizaines d’années, en les interrogeant à intervalles réguliers sur leur alimentation et leur mode de vie. Ces études sont plus fiables que celles qui font appel à la mémoire, mais elles
ont aussi leurs limites.
ÉTUDES RANDOMISÉES (OU D’INTERVENTION)
Les chercheurs recrutent un groupe de volontaires avec pour objectif d’évaluer les effets d’un régime particulier sur un trouble ou une maladie : hypertension, infarctus, cancer, etc. On considère que ces études sont un peu la « Rolls » de ce qu‘il est possible de faire en science, mais elles sont pourtant loin d’être parfaites.
Le principal obstacle à ces études, c’est leur coût. Les maladies chroniques mettent plusieurs années à se développer.
Un des obstacle de ces études est qu’elles ont tendance à ne donner une information que sur un type très particulier d’alimentation. Enfin, tout ne peut pas être fait dans le cadre des études d’intervention pour de simples raisons d’éthique. Ainsi, les études épidémiologiques montrent que les personnes qui boivent de l’eau du robinet chargée d’aluminium ont un risque plus élevé de maladie d‘Alzheimer. L’aluminium est-il vraiment en cause ? Pour le savoir, il faudrait faire boire à des volontaires une eau contaminée par de l’aluminium, tandis que d’autres volontaires boiraient une eau plus saine. Ce protocole se heurte naturellement à des considérations éthiques évidentes.
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