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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Des joues de hamster…

Et si c'était un calcul salivaire ?

Les calculs, ou « lithiases », concernent de nombreux canaux de notre organisme, ces fins tubes reliant une glande ou un organe à la zone censée recevoir la substance synthétisée sous forme d’un liquide. Comme les calculs rénaux et vésiculaires, responsables de la fameuse colique néphrétique et de la cholécystite aiguë, des lithiases peuvent également boucher les canaux des glandes salivaires.

Rappelons que le calcul correspond à l’agrégation de minuscules cristaux qui finissent par former une petite concrétion. Dans le cas de la lithiase salivaire, il s’agit de phosphates de calcium qui s’agrègent sous l’effet d’une protéine naturellement présente dans la salive (mucine). À partir d’un certain diamètre, le calcul ne peut pas être évacué et se coince dans le canal. Conséquence, le liquide s’écoule moins bien, stagne parfois, et la glande ou l’organe se dilate.

Deux types de glandes salivaires…

Comme leur nom l’indique, les glandes salivaires situées à proximité de la mâchoire inférieure produisent de la salive, chargée non seulement d’humidifier la cavité buccale, mais aussi d’apporter des enzymes importantes pour la digestion des aliments. Il en existe deux types : la glande sous-maxillaire, située sous le plancher de la bouche, et la glande parotide, située juste sous l’oreille. C’est d’ailleurs cette dernière qui s’enflamme et gonfle lors des oreillons. D’une façon générale, il y a 5 fois plus de lithiases sous-maxillaires que parotidiennes.

… et deux canaux !

Le canal de la glande sous-maxillaire, appelé « canal de Wharton », s’ouvre sous la langue, juste derrière les incisives inférieures. Le « canal de Sténon », lui, draine la parotide et s’ouvre à l’intérieur des joues en regard des premières molaires supérieures. Avec un peu d’habitude, on peut facilement repérer les ouvertures.

Gonflement douloureux

À l’instar des autres lithiases, l’obstruction peut provoquer de véritables coliques : douleurs buccales fugaces, cédant spontanément au milieu d’un flot de salive lorsque le calcul s’évacue d’un coup, ou chroniques lorsque le calcul se coince dans le canal, provoquant un gonflement douloureux de la glande. En l’absence de traitement, gare à l’infection (abcès).

Diagnostic facile

On repère facilement la glande concernée par la lithiase à la palpation : elle se traduit par une tuméfaction. Un gonflement survenant sous l’oreille correspond à une origine parotidienne et sous le plancher de la bouche à une obstruction de la glande sous-maxillaire. En cas de doute sur l’origine de l’inflammation de la glande (tumeur ?), une sialographie, qui consiste à introduire un produit de contraste dans le canal, ou bien une IRM, permettent d’y voir plus clair. Enfin, de simples radiographies montrent parfois le lieu de l’obstruction.

Endoscopie

Une fois le diagnostic posé, il faut désobstruer le canal. Dans un premier temps, on tente de chasser le calcul en augmentant la salivation par des médicaments et on calme les douleurs par des antispasmodiques. En cas d’échec, on peut recourir à la lithotripsie qui consiste à détruire le calcul à l’aide d’un faisceau d’ultrasons. On peut aussi tenter de retirer le calcul par voie endoscopique sous anesthésie locale, en introduisant dans le canal bouché une fine caméra pourvue d’une pince. C’est la sialoendoscopie. Le laser peut être aussi utilisé en cas d’échec. Et lorsque rien n’y fait, il faut se résoudre à inciser la glande pour le retirer.

Un truc de lecteur : le citron

Pour vous débarrasser de calculs salivaires, testez la recette suivante : le matin au lever, à jeun, prenez le jus d’un citron, avalez comme vous pouvez ce jus sans ajouter quoi que ce soit.

Recommencez tous les matins, toujours à jeun, pendant une semaine. Vous saliverez beaucoup, mais normalement, votre salive finira par emporter les calculs.

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