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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Doser ses transaminases pour mieux surveiller son foie

Dosées dans le sang, les transaminases, SGOT et SGPT, permettent de surveiller le fonctionnement du foie.

Outre les examens d’imagerie (scanner, échographie, IRM, etc.) et la palpation du foie ou, plus exactement, de son rebord inférieur juste sous les côtes à droite, c’est bien souvent grâce à une simple prise de sang que le médecin vérifie l’état du foie, par le dosage des transaminases, au nombre de deux, les SGOT (appelées aussi ASAT) et les SGPT (ALAT). Par facilité, les médecins parlent souvent de « transas » et utilisent indifféremment les deux appellations.

Indispensable foie

Les transaminases font partie du bilan hépatique (voir encadré). Rappelons que le foie est essentiel à l’organisme, en assurant :

> le métabolisme des lipides (graisses), des glucides (sucres), du fer ou encore des protéines
> la synthèse et le stockage du glycogène issu des glucides de l’alimentation, le carburant énergétique des muscles
> la dégradation de certaines molécules le traversant, comme l’alcool, ou des substances toxi­ques issues des aliments
> la transformation des médicaments
> la synthèse de certaines substances indispensables dans la coagulation.

Les autres paramètres du bilan hépatique

• Gamma GT (GGT)
• Phosphatases alcalines (PAL)
• Bilirubine
• Protéines totales et albumine
• Différents tests de coagulation (TP)

Transas, quésaco ?

Les transaminases, qu’on appelle également aminotransférases, cor­r­­es­pondent à une famille d’enzymes particulières intervenant dans le métabolisme des protéines. On en retrouve donc tout naturellement dans les cellules. Problème, le foie n’est pas le seul locataire en ce qui concerne les SGOT (ASAT), peu spécifiques donc. Car on en retrouve également dans les muscles, les reins, le cœur et le pancréas d’où un problème d’interprétation lorsque cette enzyme est trop élevée. Fort heureusement, les SGPT (ALAT) sont assez spécifiques du foie et permettent donc de mieux cibler le foie. On en retrouve toutefois un peu dans les reins et les muscles. D’une manière générale, l’élévation des transaminases, SGOT (ASAT) ou SGPT (ALAT), traduit une destruction cellulaire, comme en cas de nécrose ou d’hépatite. Les transaminases libérées par la cellule passent alors dans le sang. On peut donc suspecter la pathologie responsable selon le type de transaminases retrouvé et surtout la prédominance de l’un par rapport à l’autre.

Valeurs habituelles chez l’adulte

Sur un examen de sang pratiqué à jeun :
> Les SGOT (ASAT) sont considérées comme normales lorsqu’elles sont inférieures à 35 Unités Internationales (UI)/litre de sang chez la femme et 40 chez l’homme.
> Les SGPT (ALAT) sont normales lorsqu’elles sont inférieures à 35 UI/l chez l’homme et la femme.
Pour autant, tout dépend du laboratoire d’analyse et de la température à laquelle l’analyse a été pratiquée. Une augmentation discrète de quelques UI ne doit pas déclencher d’inquiétude particulière. Un contrôle ultérieur (même laboratoire) permet de dissiper les doutes.

Variations importantes

C’est en cas de variations importantes (au moins une fois et demie la limite supérieure) qu’il convient de rechercher une cause.

Ainsi les transaminases SGPT (ALAT) augmentent en cas :

> de pathologie d’origine hépatique, infectieuse grave (hépatite virale ou bactérienne), médicamenteuse ou toxique (champignons). Multiplication par 10 ou 100 !
> de cirrhose
> de cancer du foie
> de stéatose (accumulation de graisse dans le foie)
> de problèmes liés à la vésicule biliaire
> d’alcoolisme (plus de SGPT que de SGOT)
> d’obésité
> d’hémochromatose
> de maladie de Wilson
> de prises médicamenteuses (anti-épileptiques, contraceptifs oraux…).

En revanche les SGPT (ALAT) diminuent :

> avec le déficit en vitamine B6
> la grossesse.

Quant aux SGOT (ASAT), elles augmentent également en cas de problème hépatique, mais aussi lors :

> d’un infarctus du myocarde ou d’une atteinte cardiaque
> de lésions musculaires
> d’efforts physiques intenses.

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