Dysplasie du col de l’utérus…
... la complémenthérapie à mettre en œuvre
Les dysplasies cervicales se caractérisent par la présence de cellules anormales, éventuellement précancéreuses, sur le col de l’utérus.
Le col de l’utérus est la portion de l’utérus située dans le fond du vagin. On classe les dysplasies en deux grandes catégories : les dysplasies légères, dites de bas grade (CIN-1), et les dysplasies avancées, dites de haut grade (CIN-2 et CIN-3).
Le dépistage des dysplasies
Les dysplasies sont dépistées par le frottis cervico-vaginal, un examen indolore que les autorités sanitaires françaises recommandent d’effectuer tous les trois ans, même après la ménopause. Les gynécologues sont cependant parfois amenés à recommander des contrôles plus réguliers en présence de certains facteurs de risque : tabagisme, antécédents de maladies sexuellement transmissibles (MST), rapports sexuels précoces, partenaires multiples, nombreuses grossesses antérieures, système immunitaire affaibli (VIH, traitement immunosuppresseur…).
En cas de frottis suspect, on procède à un test HPV, destiné à détecter l’ADN du virus du papillome humain (HPV). Parmi la centaine de types de HPV, 20 sont susceptibles de provoquer un cancer du col utérin, le plus agressif étant le HPV 16. Une infection par HPV est observée dans la quasi-totalité des dysplasies avancées.
La complémenthérapie à mettre en œuvre
En cas de dysplasie avérée, la prévention du cancer du col de l’utérus passe par le recours à des agents chimioprotecteurs et des agents immunorégulateurs.
Les agents chimioprotecteurs préviennent le développement d’un cancer du col en agissant tant sur la machinerie cellulaire que sur celle du virus. Les deux nutriments les plus à même de remplir ce rôle sont le sélénium et la curcumine.
Parallèlement, il convient de stimuler l’immunité afin de ne laisser aucune chance aux virus présents de « persister ». C’est là qu’interviennent les agents immunorégulateurs qui, selon les besoins, stimulent ou inhibent tel ou tel type de cellules immunitaires. Pour prendre l’exemple du reishi, il est démontré que ce champignon médicinal, surnommé le « champignon de longue vie », stimule l’activité des cellules tueuses naturelles (natural killers), renforçant du même coup la capacité de l’organisme à combattre les cancers naissants.
En pratique
Les ingrédients recommandés : sélénium + curcumine (chimioprotection) ; reishi (régulation de l’immunité).
La posologie conseillée :
– Levure séléniée (levure cultivée sur milieu enrichi en sélénium) : 100 µg 2 fois par jour au cours des repas pendant 6 mois, puis 100 µg par jour pendant 3 mois
– Curcumine : 500 mg par jour pendant 6 mois
– Reishi (Ganoderma lucidum) : 600 mg par jour pendant 6 mois
Zoom sur les agents chimioprotecteurs
1. Le sélénium
Le sélénium est un élément trace essentiel qui fait figure de champion de la prévention du cancer. Dès la fin des années 1960, des chercheurs ont mis en évidence que le taux de cancer, dans différentes régions du monde, était inversement proportionnel au taux de sélénium dans les sols !
Pour info, voici les meilleures sources alimentaires de sélénium : noix du Brésil, céréales complètes, ail, oignons, légumineuses, jaune d’œuf, levure de bière.
2. La curcumine
La curcumine possède de puissantes propriétés antitumorales et antivirales qui la rendent incontournable dans la chimioprévention du cancer du col de l’utérus.
Elle est notamment capable de :
– moduler l’expression de gènes et protéines d’origine humaine et virale favorisant ou entravant la croissance tumorale ;
– bloquer une étape cruciale de la réplication virale (étape de la « transcription ») ;
– déclencher le mécanisme de suicide cellulaire des cellules cancéreuses (apoptose).
La solution aromatique
En cas d’infection par HPV, l’aromathérapie peut se révéler d’un grand secours. L’huile essentielle (HE) la plus indiquée pour combattre le virus est l’eucalyptus à cryptone.
Ce que l’on peut faire par soi-même :
⇒ Par voie cutanée : diluer 3 gouttes d’HE d’Eucalyptus à cryptone dans 15 gouttes d’huile végétale, puis appliquer le mélange sur le bas-ventre. Attention : pas d’usage prolongé sans avis médical.
Contre-indications : grossesse, allaitement, épilepsie.
⇒ Par voie vaginale : irrigation avec un complexe d’hydrolats aromatiques (1). La formule proposée par Christian Escriva : hydrolats de Lavande aspic, d’Hélichryse corse, de Thym vulgaire à linalol et d’Eucalyptus polybractea à cryptone à parts égales pour 1 litre. Une fois ouverts, les hydrolats sont à conserver au réfrigérateur.
Un médecin aromathérapeute peut également prescrire des gélules et des suppositoires gynécologiques contenant des mélanges spécifiques d’huiles essentielles.
(1) Également connus sous le nom d’eaux florales, les hydrolats sont obtenus au cours de la distillation de plantes aromatiques. Ils contiennent environ 3 % de composés aromatiques.
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