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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

E214… et suivants !

Suite de notre voyage dans les listes d’ingrédients des aliments que nous mangeons chaque jour, sans toujours savoir exactement ce qu’ils représentent.
Bel exemple avec le E214. Ce code ne vous dit rien ? Vous avez sûrement tout de même entendu parler de la substance qu’il désigne, mais peut-être dans un autre contexte (plus cosmétique), puisque ce n’est rien d’autre qu’un… paraben !

Qu’est-ce que c’est ?

Les parabens sont des parahydroxybenzoates, esters de l’acide parahydroxybenzoïque. Ils constituent en fait une famille d’ingrédients. Ils sont tous assez proches, mais diffèrent par leurs structures chimiques (notamment par la longueur de leur chaîne alkyle), par leur spectre d’action et par leurs effets indésirables potentiels. En clair : il n’y a pas UN paraben, mais bien DES parabens, qui peuvent être utilisés seuls ou en association de plusieurs d’entre eux, dans les cosmétiques comme dans les denrées alimentaires.



Les parabens, des conservateurs aux structures chimiques proches, mais qui n’ont pas tous les mêmes caractéristiques !

Les différents parabens

E214 – parahydroxybenzoate d’éthyle (Ethylparaben)
E215 – éthyl parahydroxybenzoate de sodium (Sel de sodium de l’Ethylparaben)
E216 – parahydroxybenzoate de propyle (Propylparaben)
E217 – propyl parahydroxybenzoate de sodium (Sel de sodium du Propylparaben)
E218 – parahydroxybenzoate de méthyle (Methylparaben)
E219 – méthyl parahydroxybenzoate de sodium (Sel de sodium du Methylparaben)

A quoi ça sert ?

Les parabens sont des conservateurs d’origine synthétique, principalement utilisés pour leurs propriétés antimicrobiennes. Ils empêchent les proliférations des bactéries et des moisissures dans les denrées alimentaires, garantissant ainsi leur sécurité sanitaire.

C’est bon ou c’est mauvais ?

Les parabens, dans leur ensemble, sont considérés comme étant allergisants, pouvant provoquer crises d’asthme, urticaires, autres angio-œdèmes (ou des dermatites en cas de contact cutané via les cosmétiques). Mais leur incidence en la matière serait relativement faible.
C’est surtout leur potentiel toxique pour l’organisme qui défraie régulièrement la chronique, et justifie qu’ils soient, depuis quelques années, dans la ligne de mire des autorités sanitaires. Ils sont en effet, pour certains d’entre eux, suspectés d’agir en perturbateurs endocriniens, c’est-à-dire qu’ils ont la capacité, même à faibles doses, de modifier le fonctionnement du système hormonal, ce qui peut se traduire par des malformations du fœtus, des dysfonctionnements de l’appareil sexuel, voire une baisse de la fertilité masculine. Tous sont néanmoins toujours autorisés pour un usage cosmétique, même si leurs concentrations maximales autorisées dans les produits sont limitées.

Dans les denrées alimentaires, leur statut est un peu différent. Leur toxicité a en effet été évaluée par le CSAH (Comité Scientifique européen de l’Alimentation Humaine) à plusieurs reprises, ce qui a abouti à une succession de mises en garde, de limitations et d’interdictions. Dès 1994, ce comité fixe une DJA (Dose Journalière Admissible) de 0 à 10 mg/kg, qui prend en compte le cumul de tous les parabens auxquels une personne peut être exposée. Mais il l’assortit d’un caractère provisoire, pour cause d’informations toxicologiques présentant “quelques insuffisances et incertitudes“. Et de demander de nouvelles expérimentations pour les affiner.
Nouvel avis en 2004, une fois la phase prévue pour la réévaluation terminée. Le CSAH confirme alors sa DJA groupée de 0 à 10 mg/kg de poids corporel pour la somme de tous les parabens autorisés. Mais il considère que le Propylparaben ne doit pas être inclus dans cette DJA, car d’une part « il exerce des effets sur les hormones sexuelles et les organes reproducteurs mâles des jeunes rats », et que d’autre part « on n’a pas pu définir une NOAEL (Dose Sans Effet Nocif Observé) claire ». En conséquence, les E216 et E217 (le Propylparaben et son sel sodique) sont interdits d’utilisation en tant qu’additifs alimentaires. Aucun changement n’est demandé pour l’usage des autres parabens. Même si des doutes assez forts demeurent quant à leur innocuité…

Où en trouve-t-on ?

Les parabens sont autorisés dans certains enrobages de viande, dans les amuse-bouche à base de céréales ou de pommes de terre, dans les fruits à coque enrobés, dans certains articles de confiserie et dans les compléments alimentaires sous forme liquide. À noter qu’ils sont également utilisés dans certains médicaments.

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