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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

En mars, le mois des promesses !

L’art du jardinage en mars se résume en une petite phrase « Savoir partir à point » !
Pas toujours facile, car certains choix sont de vrais paris !
 

Mars est un mois de transition entre l’hiver et le printemps, où souvent le froid et les précipitations se manifestent par à-coups, tout comme les journées de beau temps.

Pour le jardinier, les deux grandes décisions du moment – semer et enlever les protections hivernales – ne sont pas faciles à prendre. Pour semer, un repère : il faut que le sol soit réchauffé, plus de 8 °C entre 4 et 2 cm de profondeur. Quant aux plantes mises à hiverner, elles commencent à pousser et vont souffrir rapidement du manque de lumière et/ou de l’humidité emprisonnée sous les protections. Comment faire ? Dans la journée, il faut ouvrir progressivement les protections (voiles et autres « emballages ») pour les végétaux en pleine terre ou sous abri, et, si cela est possible, sortir les plantes en pots et remettre tout le monde à l’abri en soirée pour éviter toute mauvaise surprise.

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⇒ Semez en pleine terre (en climat doux) les poirées, les pois, les fèves, les salades et, en fin de mois, semez : carottes, betteraves rouges, poireaux d’été, ciboulette, persil, bourrache… Pour gagner quelques degrés ou en cas de rafraîchissement, couvrez les semis avec un voile de forçage.

Semez en godet et au chaud courges, courgettes, tomates (il est grand temps !), poivrons et piments.

Sous châssis, avec ou sans couche chaude, semez salades, radis, choux, aromatiques diverses ; pensez à couvrir avec des paillassons en cas de froid.

Éclaircissez les semis de février et repiquez les plants qui sont assez vigoureux.

Divisez les pieds de rhubarbe, d’estragon, de ciboulette…

Plantez l’ail rose, les topinambours, la rhubarbe, les pommes de terre et, uniquement en terre légère, les asperges. Plantez des fraisiers remontants, pensez au renouvellement par tiers des plants de fraisiers pour maintenir la production.

Plantez en fin de mois, en climat méditerranéen, les tomates sous une housse de forçage. Si le temps est vraiment très doux, enlevez-la.

Surveillez limaces, escargots et autres prédateurs de jeunes plantes ; installez les pièges classiques (coupelle, tuile…) et relevez-les régulièrement pour éloigner les intrus du potager. Complétez le dispositif en étalant autour des jeunes plants surtout de la cendre, des coquilles d’œufs broyées, marc de café… qu’il faut renouveler pour maintenir l’efficacité !

Laissez une couverture végétale sur les carrés qui ne sont pas encore utilisés. Vous pouvez aérer le paillage et arroser avec du purin d’ortie tout le jardin, côté paillé comme les zones semées ou plantées.

Buttez les pommes de terre primeur.

Préparez le système d’arrosage : nettoyage et test des goutteurs ou des vannes, selon les cas.

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Commencez le premier traitement antifongique préventif dès le débourrement des bourgeons, puis renouvelez-le 3 fois à 8-10 jours d’intervalle : pulvérisez un mélange de 2 litres d’eau + décoction de prêle 1/10e par litre + 2 g Cuivrol® (Cuivre 18 %, Zinc 1,15 %, Bore 0,92 %, Molybdène 0,04 %) + une goutte d’huile essentielle de clou de girofle (avec ces 2 litres, vous pouvez traiter environ 100 m² de verger). Dans tous les cas, on évite le cuivre (fongicide type bouillie bordelaise…) qui est dangereux pour la faune et la flore du sol.

Appliquez un traitement (pulvérisation) pour réduire les œufs des insectes qui pourraient causer des dégâts. Dose pour 100 m² de verger environ (comptez moins si vos arbres sont très développés) : 0,1 litre d’huile de colza bio + 1 g Cuivrol® + 2 litres d’eau de pluie et 5 décilitres de savon noir.

Installez des pièges sur le tronc des arbres (bandes de glu) qui, malheureusement, ne sont pas sélectifs, ou achetez des pièges à phéromones qui, eux, sont très sélectifs en ne piégeant que l’espèce visée.

Finissez la taille, et apportez au pied des arbres un engrais organique (fumier ou compost…) ; arrosez de temps à autre en cours de saison avec du purin de consoude et d’ortie fortement dilué (1/50).

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Réduisez votre consommation d’eau pour la floraison du jardin en utilisant des plantes adaptées ou tolérantes : les sauges, le romarin, certaines variétés de rosiers, les chrysanthèmes, les grandes marguerites, les gauras si le sol est profond, les œillets d’Inde, les juliennes, les euphorbes très tendance avec leur beau vert, les ancolies, certaines campanules, les achillées… et, du côté des arbustes : le pittosporum, l’arbre à perruques, le lavatère, le sureau, les troènes… Elles sont assez nombreuses finalement. En principe, des plants issus de vos semis et les plants qui n’ont pas été « poussés » supportent mieux un peu moins d’arrosage.

Réservez les fleurs gourmandes en eau et dont vous ne sauriez vous passer (dahlia, géranium, bégonia…) aux pots et aux jardinières. Attention, il faut organiser l’arrosage pendant vos périodes d’absence !

Apportez des engrais organiques pas trop riches en azote pour favoriser la rétention d’eau par le sol et améliorer sa structure, donc l’enracinement.

Soignez les rosiers, redonnez un petit coup de sécateur et traitez-les préventivement contre les maladies fongiques (taches noires) ; il est essentiel que le bois ne soit pas attaqué : utilisez pour cela de la décoction de prêle systématiquement tous les 8-10 jours en y ajoutant du Cuivrol® si le champignon était très présent l’an dernier (voir dose dans le paragraphe Verger).

Nettoyez le bassin et divisez certaines touffes de vivaces ou de plantes envahissantes. Les boues extraites du bassin peuvent dynamiser la décomposition du compost si elles sont réparties.

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Rempotez celles qui sont à l’étroit ; profitez-en pour réduire certains pieds en les divisant ou faites des boutures.

Fertilisez toutes vos plantes, nettoyez leurs feuilles, taillez si nécessaire certaines d’entre elles pour leur donner une belle forme.

Traitez contre les cochenilles. Avec l’atmosphère sèche de la maison, elles risquent de s’être bien installées, et parfois elles ne sont pas très visibles. En cas de doute, trempez tous les pots pendant deux heures dans une solution d’eau + savoir noir (dilution 10 %) en ajoutant 2 % d’alcool à brûler.

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