Epilepsie et atrophie évoluante
[color=#BF0080]Courrier paru dans la revue de juillet-août 2012 sous la rubrique « lecteurs en détresse »
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Epilepsie et atrophie évoluanteNous sommes désemparés et déroutés par la situation de notre fils qui présente un cas atypique : épilepsie pharmaco-résistante et atrophie évoluante. Il est âgé de 10 ans 1/2, est diagnostiqué épileptique depuis 4 ans. Cette épilepsie se caractérise essentiellement par des absences sans perte de connaissance (épilepsie partielle). Le traitement Micropakine n’a pas été efficace, du Keppra a donc été associé avec de bons résultats à faible dose. La Micropakine a été remplacé par du Trileptal. En septembre 2011, le neurologue a voulu déclencher une crise d’épilepsie (suppression du traitement et privation de sommeil) lors d’une hospitalisation d’une semaine en EEG vidéo. Notre fils a fait une grosse crise d’épilepsie qui a dû être calmée par injection de Valium. Son traitement a également été modifié (suppression du Keppra). De retour à la maison, notre enfant a fait de nombreuses absences par jour, le Keppra a de nouveau été réintroduit. Mais depuis cette période, ses absences étaient encore fréquentes (2 à 3 par semaine). En février 2012, l’état de notre fils s’est dégradé, il a dû être hospitalisé d’urgence ; il faisait des absences toutes les 10 mn. Des doses maximum de Keppra et Trileptal ont été données progressivement pendant 2 semaines sans résultat. Son état ne s’améliorait pas. Après 3 semaines d’hospitalisation, un régime cétogène a été mis en place avec succès : c’est un régime alimentaire à forte teneur en lipide et faible teneur en glucides et protéines (élimination de certains aliments comme le pain, les céréales, pâtes, lait, bonbons…). Après différents examens (IRM, ponction lombaire, bilan sanguin…), les neurologues nous ont appris que notre fils présentait une atrophie frontale gauche qui évoluait depuis novembre 2011 et qu’il posait comme diagnostic le syndrome de Rassmussen. Nous avons été anéantis d’apprendre cette terrible nouvelle. Les neurologues nous ont proposé de mettre en place un traitement lourd rapidement afin d’enrayer l’évolution de l’atrophie et nous proposaient d’envoyer les résultats afin d’avoir un autre avis au centre de référence à Paris. Or quelques doutes subsistaient, notre enfant ne présente aucun symptôme clinique de cette maladie, les tests neurophysiologiques réalisés en février 2012 étaient correctes et aucun signe physique suspect, de plus les résultats de la ponction lombaire étaient bons, aucune anomalie. Deux semaines suivantes, le neurologue nous rappelle en nous expliquant qu’après concertation avec le centre de référence, il a été décidé d’attendre avant de mettre en place un traitement lourd, d’observer son état. Cette décision est déroutante pour nous car les avis sont convergents et nous avons peur que cette atrophie évolue, que l’état de notre fils s’aggrave et qu’il ait des séquelles irréversibles. Malgré le régime cétogène et des traitements fortement dosés (KEPPRA 900 et Trileptal 700 matin et soir), il fait toujours des absences (1 à 2 par jour). Nous sommes allées voir un magnétiseur, un naturopathe mais la plupart des compléments alimentaires lui sont interdits car ils contiennent des éléments interdits par son régime. Auriez-vous des conseils, des pistes à nous donner ?
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