La crise de goutte, quand l’excès d’acide urique malmène les articulations

Longtemps surnommée « la maladie des rois » en raison de son association avec les excès alimentaires et le mode de vie aisé, la goutte est pourtant une affection qui touche aujourd’hui un nombre croissant de personnes, quels que soient leur âge ou leur statut social.
La goutte ne se manifeste qu’après plusieurs années d’élévation du taux de l’acide urique, qui est très souvent asymptomatique. Or l’acide urique est un antioxydant naturel de l’organisme (des études suggèrent même qu’il aurait un effet neuroprotecteur). Il semble donc logique de ne faire baisser l’uricémie qu’après une première crise de goutte, ou si elle est vraiment trop élevée.
Au niveau physiologique, la crise de goutte est due à un excès d’acide urique dans le sang (hyperuricémie) qui entraîne la formation de cristaux d’urate de sodium. Ceux-ci vont se fixer dans les articulations et provoquer une inflammation, des rougeurs, de la chaleur, des gonflements et des douleurs intenses.
Au-delà de la souffrance physique, cette pathologie reflète souvent un déséquilibre acido-basique lié à l’alimentation, au métabolisme ou à l’hygiène de vie.
Les causes sont multifactorielles :
- Une alimentation trop riche en protéines, trop transformée, l’alcool, les boissons sucrées
- Une production excessive d’acide urique (prédispositions génétiques, dégradation accrue des purines)
- Une faiblesse rénale (insuffisance rénale)
- La prise de certains médicaments (diurétiques, aspirine)
- L’obésité, le surpoids, le syndrome métabolique…
Lors d’une crise de goutte, on observe des douleurs articulaires aiguës localisées principalement au niveau du gros orteil (on parle de podagre). En cas de crises répétées, on peut aussi voir apparaître une déformation de ces articulations. En plus d’être douloureuses, ces crises altèrent considérablement la qualité de la vie.
Au fil des années, les déchets acides produits par l’élévation de l’acide urique s’accumulent dans le bas du corps par l’effet de la gravité, mais aussi par la faiblesse de la circulation lymphatique. Même si l’acide urique est un antioxydant naturel de l’organisme, il est indispensable de lutter contre l’acidité.
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