La musicothérapie botanique, quand les plantes chantent pour nous soigner

On connaissait la musicothérapie « classique », celle qui utilise une musique instrumentale ou chantée pour apaiser les esprits ou guérir les corps. La musicothérapie botanique nous propulse dans un autre univers en nous faisant écouter une musique jouée par… une plante.
Imaginez : vous entrez dans le cabinet du musicothérapeute, vous vous installez confortablement dans un fauteuil encadré par deux enceintes au look futuriste. Face à vous trône une petite fougère avec deux électrodes reliées à un boîtier électronique. Après quelques explications, le thérapeute vous laisse seul et la plante se met à chanter pour vous ! Elle émet d’abord quelques séquences répétitives qui semblent désordonnées. Puis, une mélodie fluide, légère se dessine, alternant quelques basses avec des séquences plus aiguës et médiums dans une harmonie étonnante. Il y a parfois une pause, avant que le végétal égrène de nouveau ses notes, parfaitement cohérentes. On se sent enveloppé. Pointe alors la curieuse sensation d’interagir avec un végétal. Une expérience unique !
Le rayonnement des plantes
Cette discipline, encore naissante, doit son émergence en France à Jean Thoby, un pépiniériste curieux qui s’est intéressé aux champs électromagnétiques des végétaux (voir Rebelle-Santé N° 271). En analysant ces rayonnements, il constate rapidement que les végétaux réagissent à leur environnement. Un téléphone qui sonne, une personne stressée qui entre dans la pièce créent instantanément un trou dans la courbe des ultrasons émis par la plante. À l’inverse, un humain serein, léger, verra le rayonnement du végétal se renforcer, prendre toute son ampleur. « La plante est sensible à tout son environnement et nous avons constaté que les végétaux sont avant tout « connectés » à nos ondes cérébrales« , note Jean Thoby. La transposition de ce rayonnement d’ultrasons en fréquences audibles fait jaillir une musique qui module au gré des interactions extérieures. Lors de ses premières conférences, notre pépiniériste faisait écouter le chant d’une plante japonaise, en ajoutant un autre son : « En actionnant la boîte à rythmes du clavier numérique, particulièrement le « chabada », la plante se calait sur ces mesures et parvenait à s’harmoniser, même si j’accélérais.«
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