Le dos trop raide ?
Faites le test de Schober !
Avec le temps, on perd de la souplesse au niveau articulaire, particulièrement dans la région lombaire. Se pencher en avant pour toucher le sol avec ses doigts, les cuisses bien droites, devient difficile.
Vraie raideur lombaire ou simple manque d’entretien général ? Le test de Schober vous donne la réponse.
L’arthrose vertébrale, phénomène naturel et inéluctable du vieillissement, concourt à limiter les mouvements, mais le manque « d’entretien » de la colonne vertébrale lombaire aussi. Dans les deux cas, se pencher en avant devient compliqué et souvent douloureux. D’où l’intérêt de la pratique de « l’hygiène lombaire » qui consiste à entretenir son dos afin de rester souple et de freiner les conséquences de l’arthrose.
Mobilité lombaire
Comment savoir si ce manque de souplesse provient précisément de la colonne lombaire ? C’est tout l’intérêt du test de Schober (TS), du nom de son inventeur, qui permet d’apprécier la mobilité des vertèbres lombaires et les progrès liés à la pratique de la gymnastique lombaire, par exemple. Dans les cas de dysfonctionnement vertébral (vertèbre « déplacée »), le TS permet de vérifier la récupération de la mobilité lombaire après une manipulation vertébrale. Enfin, le TS s’avère pathologique dans certaines atteintes du rachis lombaire (spondylarthrite ankylosante, pathologies discales…).
Comment ça marche ?
Ce test très simple consiste à mesurer la distance entre deux points du dos, avant et pendant une flexion du tronc vers l’avant. En effet, lors d’une flexion du tronc, pour aller toucher ses pieds par exemple, les vertèbres lombaires doivent basculer vers l’avant. Sans blocage vertébral, le dos au niveau lombaire devient rond (convexe). En cas de blocage, il ne s’arrondit pas suffisamment : la partie lombaire reste rectiligne. Dans le premier cas, le basculement des vertèbres lombaires se traduit par un allongement du bas du dos. Dans le second cas, elles restent plus ou moins fixées et l’allongement ne se produit pas. En pratique, toucher le sol s’avère difficile.
En pratique
Le TS nécessite la collaboration d’un « assistant » (ou du médecin). Le patient doit être en sous-vêtements.
⇒ L’assistant va se placer derrière le patient. Ce dernier doit se tenir debout, le dos bien droit.
⇒ L’assistant doit repérer les petites fossettes de Vénus (« salières de Vénus »), ces petits creux situés dans le bas du dos de part et d’autre de la colonne lombaire, juste au-dessus des fesses, puis faire un trait au stylo pour relier horizontalement les deux fossettes. Le point de croisement sur la colonne lombaire constitue le point de repère numéro 1.
⇒ À l’aide d’un mètre-ruban, l’assistant inscrit un second point, 10 cm plus haut sur la colonne lombaire. Au final, deux points (supérieur et inférieur) séparés de 10 cm sont donc placés verticalement sur la colonne vertébrale.
⇒ Le patient se penche ensuite en avant, le plus possible, bras pendants, comme pour aller toucher ses pieds.
⇒ Sur le patient toujours en position penchée, l’assistant mesure à nouveau la distance entre les deux points.
Résultats
Lorsque les vertèbres lombaires sont restées mobiles et basculent bien vers l’avant, la distance entre les deux points augmente et passe de 10 cm en position de départ à au moins 14 cm en position penchée. En deçà de 14 cm, a fortiori si les deux points sont restés à 10 cm, la colonne vertébrale manque de mobilité.
Souplesse musculaire
Seule petite restriction à ce test toujours utilisé par les médecins, bien qu’ancien (1937), l’existence d’ischio-jambiers un peu rétractés (ces muscles arrière des cuisses sont étirés pendant la manœuvre de flexion du dos et peuvent constituer un frein en cas de rétraction). Là encore, des séances d’étirements ou de stretching permettent de redonner un peu de souplesse aux cuisses… et donc au dos !