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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le PSA : marqueur masculin

Le cancer de la prostate est le premier cancer de l'homme. Le PSA (Prostate Specific Antigen en anglais) est un marqueur qui permet de le détecter.

Le PSA est un antigène glycoprotéique

En clair, il s’agit d’une substance circulant dans le sang et composée en partie d’un glucide (un analogue du sucre) et d’une protéine. Seules les cellules prostatiques le fabriquent.
Deux conséquences s’imposent : les femmes n’ont pas de PSA et une élévation du PSA ne concerne que la prostate et pas un autre organe. Il s’agit donc, comme son nom l’indique, d’un marqueur spécifique de la prostate. Il sert même au dépistage précoce du cancer de la prostate, autrement dit à un stade où les traitements sont les plus efficaces.

Les chiffres normaux

D’une façon générale, on estime qu’un taux normal de PSA ne doit pas excéder 2,7 ng/ml de sang chez l’homme de moins de 50 ans, 3,5 ng/ml entre 50 et 60 ans, 4,5 ng/ml entre 60 et 70 ans et 6,5 ng/ml au-delà. Attention, ces chiffres peuvent différer d’un laboratoire à un autre.

PSA augmenté

Le PSA peut augmenter dans toutes les affections prostatiques, qu’il s’agisse de l’adénome, d’une prostatite (infection ou inflammation de la prostate) ou du cancer. Dans ce dernier cas, l’élévation est beaucoup plus importante, raison pour laquelle le PSA est utilisé dans le dépistage de ce cancer. PSA modérément élevé ne signifie donc pas automatiquement cancer de la prostate.

Une rétention d’urine, un toucher rectal associé à des manoeuvres de massage de la prostate, un sondage de la vessie, une cystoscopie (examen de la vessie par endoscopie), une échographie transrectale (échographie de la prostate par voie rectale) ou encore une biopsie de la prostate peuvent entraîner une augmentation du taux sanguin de PSA, en l’absence de tout cancer. Mieux vaut informer son médecin qui devra alors en tenir compte avant d’interpréter le résultat.

De la même façon, une intervention chirurgicale sur la prostate va avoir pour effet d’augmenter le taux de ce marqueur dans les semaines qui suivent.
En revanche, un toucher rectal “normal”, c’est-à-dire sans massage prostatique, ne semble pas élever de façon notable le taux de PSA. Enfin, signalons que l’éjaculation peut diminuer le PSA de l’ordre de 1 ng par litre de sang.

Cancer ou pas ?

C’est toute la question. Tout dépend du taux de PSA, sachant qu’il peut y avoir cancer avec un taux de PSA normal (15 %). Si une élévation modérée du PSA n’est pas automatiquement synonyme de cancer prostatique (un adénome peut s’accompagner d’un PSA dosé à 10 ng/ml), il n’en reste pas moins qu’une élévation plus importante, supérieure à 10 ng/ml et surtout 20 ng/ml, est souvent le fait d’une tumeur de la prostate. En pratique, c’est entre 4 et 10 ng/ml qu’existe un doute : cancer ou bien adénome de la prostate ? On ne peut interpréter un dosage modéré ou moyennement élevé du PSA sans pratiquer un toucher rectal, une échographie prostatique et une biopsie de la glande.

Vitesse d’augmentation

C’est la comparaison de tous ces éléments qui va permettre de faire le diagnostic, en sachant toutefois que les biopsies peuvent être négatives même en cas de cancer, raison pour laquelle il faut aussi tenir compte de la vitesse d’augmentation du taux de PSA.
On estime qu’une augmentation annuelle de 20 % du taux de PSA ou de 0,75 ng/ml peut faire suspecter un cancer de la prostate, encore faut-il pratiquer plusieurs dosages dans l’année. Rappelons que ce cancer évolue lentement.

La surveillance après cancer

La valeur du PSA permet aussi de surveiller l’état de la prostate après un traitement pour cancer. Ainsi, le PSA doit revenir à une valeur proche de la normale après un traitement hormonal et devenir indétectable après l’ablation de la prostate (prostatectomie), à distance de l’intervention toutefois. Une élévation ultérieure peut témoigner alors d’une récidive de la tumeur sur un fragment de prostate restant.

Comment se pratique cet examen ?

La mesure du taux de PSA nécessite une simple prise de sang.
Il n’est pas nécessaire d’être à jeun.
Dans le cadre d’un suivi lors d’un cancer de la prostate, il est recommandé d’effectuer le dosage dans le même laboratoire.

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