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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

L’échographie prostatique suspubienne

L'échographie prostatique permet d'observer la prostate et de repérer une anomalie et notamment l'existence d'un cancer prostatique ou d'un adénome. Un examen incontournable dans la plupart des cas.

Du fait de la possibilité pour les ultrasons de traverser le corps sans danger et de se réfléchir sur les organes traversés, les ultrasons, autrement dit l’échographie, permettent de visualiser cet organe sur un écran de contrôle et d’en apprécier les contours, la taille et la structure, sans parler des répercussions d’une augmentation du volume prostatique sur la fonction mictionnelle, à savoir une vessie qui se vide incomplètement.

“Docteur, j’ai la prostate….”

Et pour cause, puisque tous les hommes en ont une! Cet organe, en forme de boule, situé sous la vessie et entourant l’urètre, sécrète un liquide nécessaire à la constitution du sperme et à la bonne mobilité des spermatozoïdes. Cette glande va prendre du volume, tout d’abord pendant la puberté sous l’effet des hormones mâles, puis à partir de 50 ans. On parle alors “d’hypertrophie prostatique”. En clair, c’est l’adénome de la prostate. Elle peut aussi devenir cancéreuse. 5 à 40% des hommes après 50 ans en feront les frais. Plus l’âge avance et plus grands sont les risques.

Indications

On pratique une échographie prostatique suspubienne lorsque la prostate paraît anormale au toucher rectal, lorsque le PSA est augmenté (un marqueur sanguin qui augmente en cas de cancer prostatique), ou en cas de symptômes urinaires, comme des difficultés à uriner et des douleurs, le besoin de pousser, des mictions fréquentes ou impérieuses ou une sensation de vidange incomplète. Attention, le cancer de la prostate est souvent silencieux. Mieux vaut ne pas attendre de tels signes pour consulter (régulièrement) son médecin, et ce, dès 50 ans.

L’échographie n’est pas un examen de dépistage du cancer car sa sensibilité et sa spécificité sont faibles, de l’ordre de 25 à 50% selon les études. Elle complète souvent le toucher rectal qui va rechercher une prostate dure, aux contours irréguliers en cas de cancer ou une prostate augmentée de volume mais souple et bien régulière en cas d’adénome. Lorsqu’un cancer est suspecté, le dosage du PSA sanguin permet d’affiner le diagnostic. En d’autres termes, le diagnostic de cancer peut être évoqué lorsque le toucher rectal, le dosage du PSA ainsi que l’échographie ont été effectués et sont compatibles avec le diagnostic proposé. Enfin, dans un contexte infectieux (fièvre importante, troubles de la miction…), l’échographie va rechercher un abcès prostatique, toujours possible.

Endorectale

Afin de permettre de meilleures images de la partie centrale de la prostate, difficile à mettre en évidence par voie suspubienne, il arrive que l’on soit obligé de rapprocher la sonde échographique au plus près de la prostate, ce que permet l’échographie endorectale. Elle consiste à introduire une sonde échographique par l’anus jusqu’au rectum, après l’avoir préalablement lubrifiée. Cet examen désagréable, bien qu’indolore (sauf à souffrir de fissures ou d’hémorroïdes), utilise les mêmes principes que l’échographie suspubienne et nécessite une vessie pleine. L’échographie endorectale dure environ 15 minutes. Signalons que la sonde rectale utilisée est plus petite et facilite donc son introduction sans douleur. L’autre avantage de cette échographie est la possibilité de faire une ponction de la prostate par voie rectale, sous le contrôle de l’échographie.

Vessie pleine

Pratiquée par un radiologue dans un cabinet de radiologie ou à l’hôpital, l’échographie de la prostate nécessite d’avoir la vessie bien pleine au moment de l’examen. On doit donc beaucoup boire avant, de l’ordre d’un demi à un litre d’eau et ce, en 15 minutes, ce qui assure ainsi une filtration rénale rapide et un remplissage express de la vessie. Calculez bien votre coup afin de ne pas être obligé d’uriner avant l’examen s’il y a de l’attente ! Pour favoriser la pénétration des ultrasons à travers la peau, le praticien appose un gel sur le ventre du patient ou du pubis, d’où l’appellation “d’échographie prostatique suspubienne”. Une fois ce premier examen terminé, le patient doit vider sa vessie. Le radiologue va repasser la sonde échographique sur la vessie une seconde fois afin d’apprécier un éventuel résidu urinaire, attestant d’une mauvaise évacuation vésicale.

Résultats

Le radiologue commente souvent l’échographie au moment où il la pratique. Toutefois, la découverte d’images suspectes de cancer font que le praticien peut préférer ne rien dire, laissant le choix de l’annonce par le médecin traitant, plus à même de le faire puisqu’il connaît bien son patient. Un compte-rendu lui est envoyé systématiquement. Une échographie dure environ 15 minutes.

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