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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Les questions à se poser en cas de stérilité

Seul 3 % des couples ne peuvent pas avoir d’enfant. Un chiffre relativement faible au regard des consultations pour stérilité qui concernent 15 à 20 % des couples ! 2/3 des couples qui consultent pour des problèmes de stérilité concevront finalement un enfant et, pour beaucoup, de façon naturelle sans intervention médicale.

Sauf cas particuliers, une consultation médicale (médecin traitant et/ou gynécologue dans un premier temps) suivie le cas échéant par un bilan devient nécessaire lorsqu’un couple âgé de moins de 35 ans n’arrive pas à concevoir un enfant après 2 ans « d’essais ». Après 35 ans, en revanche, la consultation peut s’effectuer après un an d’essais infructueux. S’il n’est pas possible de rajeunir, de changer ses antécédents familiaux ni sa génétique, on peut en revanche agir sur certains paramètres importants qui peuvent faire la différence et ainsi éviter un bilan ou des techniques de fécondation pas toujours très agréables.

Quelques questions s’imposent avant d’envisager un bilan

1. Avez-vous des rapports fréquents et réguliers ?

Pour mettre toutes les chances de son côté, il faut avoir des rapports réguliers et fréquents (2 à 3 fois par semaine) lors des périodes de conception.

2. Connaissez-vous bien votre période de fertilité maximale ?

La période de fertilité maximale au cours d’un cycle normal commence environ 4 jours avant l’ovulation et se poursuit en moyenne 2 jours après, sachant que la durée de vie des spermatozoïdes est d’environ 3 jours. Rappelons que l’ovulation correspond au premier jour de la montée thermique de 0,2 à 0,6 °C (décalage post-ovulatoire) qui a lieu en moyenne au 14e jour du cycle. Il faut utiliser le même thermomètre et la même voie (auriculaire, rectale, buccale ou axillaire). Certains petits signes permettent de repérer le moment de l’ovulation, comme par exemple une glaire cervicale moins collante et plus fluide que pendant le reste du cycle et des douleurs abdominales sur les côtés en milieu de cycle.

3. Combien de rapports avezvous journellement pendant la période propice ?

Contrairement à l’idée reçue, il ne faut pas multiplier les rapports les jours de fertilité maximale. On recommande de ne pas avoir plus d’un rapport par jour afin de disposer d’un sperme plus riche en spermatozoïdes lors de chaque rapport.

4. Monsieur, portez-vous des slips ou des pantalons serrés ?

Les slips et autres jeans serrés augmentent la température testiculaire. Et quand on sait que la chaleur altère les spermatozoïdes…

5. Fumez-vous ?

C’est une cause importante de stérilité. Les couples fumeurs mettent en effet plus de temps à avoir un enfant que les couples non fumeurs. Le tabac s’oppose à la conception et multiplie le risque de fausse couche par 1,8. Vous l’aurez compris, arrêter le tabac chez les deux partenaires ne peut qu’augmenter les chances de concevoir vite un bébé.

6. Avez-vous recours à une forme de toxicomanie ?

L’addiction (drogues, cannabis, héroïne, alcool…) est un facteur limitant de la grossesse.

7. Etes-vous exposé l’un ou l’autre à des produits toxiques ?

L’exposition à des composés toxiques comme les solvants organiques, les peintures, les métaux lourds, les pesticides, ou à la chaleur (travail près d’un four, cuisinier, boulanger…) retentit sur la reproduction. Pensez à vous en protéger si vous êtes concerné au quotidien.

8. Madame, êtes-vous ou avezvous été sujette à une infection sexuellement transmissible ?

Une infection des trompes, autrement dit une salpingite, peut boucher l’une, voire les deux trompes (obstruction tubaire), rendant la migration de l’oeuf difficile ou impossible (risque de grossesse extra-utérine).

9. Prenez-vous certains médicaments ?

Chez l’homme par exemple, la salazopyrine, prescrite dans le cadre d’une maladie inflammatoire intestinale ou de la polyarthrite rhumatoïde, entraîne un hypogonadisme (insuffisance de fonctionnement des testicules).

10. Etes-vous stressé(e) ?

Le stress, professionnel ou pas, expose à l’hypofertilité (diminution de la fertilité). N’oublions pas que l’ovulation est sous la dépendance d’hormones, elles-mêmes synthétisées au coeur du cerveau, dans l’hypothalamus, dont le fonctionnement est intimement lié au psychisme. Du repos, du sommeil et des vacances au soleil suffisent parfois à « débloquer » les choses. C’est d’ailleurs bien souvent pendant les vacances que les grossesses débutent. Quant à l’homme, le stress agit chez lui en diminuant la qualité de l’érection.

Trois raisons d’espérer

– 70 % des grossesses souhaitées sont obtenues après 6 mois.
– 10 % des couples conçoivent un enfant en 18 mois à 2 ans.
– 90 % des couples sont parents.

L’infertilité en chiffres

Dans 30 % des cas, l’infertilité revêt une cause féminine.
Dans 20 % des cas, l’infertilité est d’origine masculine.
Dans un cas sur deux, l’infertilité est partagée.
Avant 40 ans, un rapport sexuel mensuel pendant la période propice s’accompagne d’une chance de grossesse de 15 à 25 %.
À 40 ans, en revanche, la « fécondabilité » n’est plus que de 6 %.
– L’ovulation défectueuse représente 20 % des cas d’infertilité dans le couple.
Dans 25 % des cas, l’origine de l’infertilité masculine reste inconnue.

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