Neuf façons de voir le couple
Il était une fois un jeune homme qui décida de tuer le dragon dans la forêt, derrière son village, pour prouver au monde qu’il était maintenant un vrai homme. Freud dirait qu’il voulait maîtriser sa sexualité.
Or, le dragon était bien plus fort que lui et le menaça de mort. Finalement, il lui donna un an pour trouver une réponse satisfaisante à la question : « Que veulent vraiment les femmes ? ».
Le jeune homme posa donc cette question à beaucoup de femmes de son entourage, mais chacune avait une opinion différente. C’est finalement une vieille sorcière du fond de la forêt qui lui fit cette proposition :
« Chaque femme souhaite pouvoir décider elle-même des questions qui lui tiennent à cœur. »
Le dragon accepta cette formule et le jeune eut la vie sauve.
Peu de temps après, il rencontra une belle fille, ils décidèrent de sortir ensemble, et le jeune couple fit l’admiration de tous au bal du village.
Mais quel fut son désarroi quand ils passèrent la première nuit ensemble : la belle fille était en réalité la vieille sorcière, toute bossue et avec un nez crochu. Devant la panique du jeune homme, la sorcière lui proposa ce choix : « Je peux être la belle femme le jour et la vieille sorcière la nuit, ou alors le contraire, vieille le jour et belle la nuit. » Devant l’importance de ce choix, le jeune homme demanda un temps de réflexion et sortit dans le jardin.
Calmé par la douce lumière de la lune dans ce beau jardin, il revint dans la chambre et dit à la sorcière : « C’est comme tu veux. »
Elle décida alors de rester belle le jour ET la nuit, et ils vécurent une longue histoire d’amour.
- Si les hommes avaient compris cela avant, ils n’auraient pas eu besoin de faire la chasse aux sorcières pendant des siècles.
- Au très sérieux concile de Nicée, des hommes très sérieux débattirent de la question très sérieuse : les femmes ont-elles une âme ? Le scrutin était secret, donc je ne connais pas le score, mais leur réponse fut « oui ». Ouf !!!
- L’homme se sent inférieur à la femme parce qu’elle n’est pas limitée physiquement dans sa sexualité comme lui. Il se voit donc obligé de limiter la femme par des artifices de toutes sortes. Et pourtant, les techniques du Tantra lui permettraient de combler cette infériorité, une fois pour toutes.
- La question se complique par le fait que chaque homme, chaque femme, est en fait à la fois masculin et féminin. Le couple est donc une histoire à quatre (Paule Salomon). Et, vu de l’extérieur, il n’est pas facile de savoir à chaque fois qui est l’homme et qui est la femme dans un couple. Ceci est particulièrement vrai pour un couple homosexuel.
- Quand l’agressivité masculine mène le monde, l’histoire n’est qu’une suite de guerres. C’est la loi du plus fort qui l’emporte. Et les femmes n’ont qu’à bien se tenir.
- Il y a eu des époques, il y a des sociétés où les rôles sont distribués de façon différente. Chez les Hopis, par exemple, l’homme appartient traditionnellement au clan shamanique de sa mère, et c’est la femme qui possède la maison. Si l’homme, en rentrant du travail des champs, trouve ses affaires devant la porte, il a tout compris et rentre… chez sa mère. Ce sont les hommes qui élisent le chef du village, mais les femmes ont le pouvoir de le destituer. « Hopi » veut dire « Qui aime la paix ». Les Hopis ne sont JAMAIS entrés en guerre contre qui que ce soit.
- La société occidentale est en train de détruire le monde. Si elle réussit, la Terre permettra aux survivants de recommencer sur d’autres bases – où la femme reprendra la place qui lui est due.
Bien entendu, cela pourrait se produire SANS la fin du monde. Tout dépend… - La libération de la femme des années 68 permit aux femmes, dans un premier temps, de faire les mêmes bêtises que les hommes : fumer, consommer sans limites, faire carrière. Et Madame Thatcher nous a prouvé que les femmes, aussi, savent faire la guerre.
- C’est la femme qui est l’avenir de l’homme ou l’avenir ne sera pas. Et un homme averti en vaut deux. Cela vaut aussi pour la femme…
Ceci est une invitation à revoir le rôle des hommes, des femmes, du couple. Y sommes-nous prêts ?
