Ordre des médecins, ces messieurs continuent à se serrer les cou…des
En décembre 2019 déjà, la Cour des Comptes, parmi les nombreuses critiques émises dans un rapport, outre les défaillances de gestion, relevait le manque de prise en compte, par cette instance, des plaintes pour faits à caractère sexuel. Le fait que les instances dirigeantes du Conseil de l’Ordre soient majoritairement masculines n’y était sans doute pas pour rien. À l’époque, en effet, 91 % des postes à responsabilité étaient occupés par des hommes. Il semblerait que cela ait évolué, mais très peu. En 2019, le rapport soulignait que le Conseil de l’Ordre ne commençait à réagir que lorsque la justice pénale sanctionnait les médecins, ignorant jusque-là les alertes reçues. Cette année, l’affaire Joël Le Scouarnec a fait ressurgir de nombreuses histoires montrant que les dirigeants du Conseil de l’Ordre ont longtemps enterré les plaintes pour agressions sexuelles quand celles-ci étaient perpétrées par leurs confrères. Parfois, il a fallu attendre des dizaines d’années après la première plainte pour que cette instance commence à lever le petit doigt. Exemple : l’Ordre des médecins du Finistère n’a pris aucune sanction en 2005 contre Joël Le Scouarnec, pourtant condamné pour détention d’images pédopornographiques (et il a pu continuer à violer jusqu’en 2017). Une femme, Christine Louis-Vahdat, vient d’être élue présidente de la section éthique et déontologie au sein du Conseil de l’Ordre et semble vouloir changer les choses : « Nous ne voulons plus attendre que la justice pénale ait rendu son jugement pour nous prononcer. Dans la majorité des cas, nous n’en avons pas besoin pour établir un manquement déontologique et prendre des sanctions. » Souhaitons qu’elle y parvienne !